La France acclame la « finale de la finale »

La France contre l’Espagne – quelle finale. Même s’il ne s’agit que de la Ligue des Nations. L’attente est énorme. Deux équipes qui peuvent jouer à un football exaltant. Les Français l’ont montré contre la Belgique.

Les joueurs français célèbrent le but de la victoire 3-2 contre la Belgique.  Photo : Bruno Fahy / BELGA / afp (Image : afp) Photo : Bruno Fahy / BELGA / afp

Les joueurs français célèbrent le but de la victoire 3-2 contre la Belgique. Photo : Bruno Fahy / BELGA / dpa (Image : dpa)
(Photo : Bruno Fahy/BELGA/dpa)

Turin – Au pays des adversaires de la finale, l’Espagne, on attend avec impatience la Marseillaise avant la « finale des finales ». Au pays de la Belgique, demi-finaliste vaincu, ils s’énervent du ridicule de la nation victorieuse. En France même, ils sont tout simplement bluffés par l’Equipe tricolore.

La poursuite effrénée et incroyable des champions du monde de football en demi-finale de la Ligue des Nations contre le numéro un mondial provoque l’euphorie. «De la torture à la joie», écrit le journal sportif «L’Équipe».

Même Didier Deschamps, que l’on sait sobre et bizarre, s’extasie sur la mémorable victoire de dernière minute : « C’est fabuleux. C’est le football « que nous aimons. Si tu es du bon côté de la folie, c’est super ».

La France était à 0-2 à la pause. La déception suivante se profilait 101 jours après la honteuse défaite en championnat d’Europe contre la Suisse. Karim Benzema (62e minute), Kylian Mbappé avec un penalty (69e) et Theo Hernandez, frère du collègue et professionnel du Bayern Lucas Hernandez, ont fait le tour face à des Belges stupéfaits à Turin à la 90e minute.

La France a une prochaine chance pour un trophée

« Nous voulions aller en finale et avons arrêté de jouer », a déclaré le sélectionneur belge Roberto Martínez, évoquant une « expérience cruelle ». Après tout, son équipe, qui n’est pas à la hauteur de la réputation de la Golden Generation au fond, était déjà en course pour la finale peu avant la pause grâce au double but de quatre minutes de Yannick Carrasco (37e) et Romelu Lukaku (41e).

« En colère pour la deuxième fois » était le titre de « L’Équipe », évoquant également la défaite des Belges lors de la Coupe du monde 2018 en demi-finale contre les futurs tenants du titre, la France. « La presse française s’est moquée de notre ‘génération maudite' », a rétorqué « Het Laatste Nieuws ». Les médias français sont très heureux qu' »ils aient réussi à faire des Diables rouges petits ».

Le fait est que la Belgique ne joue pas pour son premier titre international depuis la victoire olympique à Milan en 1920 contre l’Espagne. Non, la France a la prochaine chance pour un trophée.

« Impact unique »

« La plus grande rivalité entre voisins européens », estime le journal sportif espagnol « As » et craint « l’impact unique » de l’équipe autour de Mbappé. La superstar du PSG a écrit sur le retour sur les réseaux sociaux ce soir-là qu’elle resterait.

Deschamps avait soupçonné que le professionnel du PSG, parfois grondé et surtout déçu à l’EM l’été, jouerait un rôle particulier face aux Belges dans la super tempête avec Benzema et Antoine Griezmann. « Depuis qu’il est arrivé cette semaine, j’ai senti dans son attitude et ses actions que ce sera un match pour lui », a déclaré l’entraîneur de 52 ans : « Bien pour lui et bien pour nous. »

© dpa-infocom, dpa : 211008-99-522487 / 4

Perrine Lane

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