Oracle doit payer plus de 3 milliards de dollars à HPE pour rupture de contrat. Oracle a abandonné la prise en charge des processeurs Itanium d’Intel en 2011, malgré l’engagement de Hewlett-Packard de continuer à prendre en charge. HP a poursuivi et gagné en première instance en 2016 et en seconde instance cette année. Oracle a appelé la Cour suprême de Californie, qui a maintenant confirmé le verdict. Oracle doit donc payer.
Hewlett-Packard a poursuivi Oracle en 2011. En 2015, Hewlett-Packard a licencié 30 000 employés et s’est divisé en Hewlett Packard Enterprise (symbole boursier HPE) et HP Inc. (HPQ). L’activité avec les imprimantes, les PC et les ordinateurs portables est regroupée dans HPQ, tandis que HPE s’occupe des services pour les entreprises, de sorte que dans la procédure Oracle, HPE est le successeur légal du plaignant.
Un jury californien a statué en 2016 qu’Oracle devait payer trois milliards de dollars à Hewlett-Packard dans le cadre du litige concernant le logiciel d’Itanium (California Supreme Court Santa Clara County, Az. 2011-1-CV-203163). L’appel d’Oracle a été rejeté en juin 2021 (California Court of Appeal, Sixth Appellate District, Az. H044371). En conséquence, Oracle s’est tourné vers la Cour suprême de Californie, qui a désormais également statué contre Oracle (California Supreme Court, Az. S270067). La Cour n’a pas encore publié de motif.
Itanium : Intention ou Engagement ?
L’affaire tourne autour d’un accord stratégique entre Oracle et HP, à travers lequel les deux partenaires se soutiennent mutuellement. HPE devrait utiliser des produits Oracle tels qu’Oracle Enterprise Linux et Oracle VM sur leur matériel et Oracle devrait proposer ses produits pour les plates-formes HP.
La décision du tribunal est fondée sur la dernière déclaration. Cela exprime plus qu’une simple aspiration ou intention, car Oracle le cite comme la justification de l’appel. Selon le jugement, le contrat conclu oblige les parties à poursuivre les mesures spécifiées comme auparavant. Oracle aurait donc dû continuer à prendre en charge les systèmes Itanium de HP du côté logiciel.
Oracle reste seulement le plus haut tribunal
En mars 2011, Oracle a arrêté le développement de logiciels pour l’Itanium. Lors des discussions avec Oracle, la direction d’Intel a clairement fait savoir que le constructeur souhaitait se concentrer sur les processeurs x86/x64 et que la fin de l’i64 était en vue. Microsoft et Red Hat avaient déjà terminé leur travail sur l’Itanium un an plus tôt. Néanmoins, Hewlett-Packard a vu la décision d’Oracle comme une action hostile au client.
En théorie, Oracle pourrait intenter une action contre la décision de la Cour suprême de Californie et s’adresser à la Cour suprême des États-Unis. Cependant, cela n’est autorisé que dans des cas exceptionnels et uniquement si les lois fédérales sont affectées. L’argent ne doit pas être une raison pour ou contre la poursuite de la procédure. Au dernier trimestre, Oracle a considérablement augmenté ses ventes et ses bénéfices. Le bénéfice net était de 2,5 milliards de dollars.
(fds)