Le Premier ministre britannique Boris Johnson a exhorté la France à « prendre le contrôle » après que Paris ait passé des jours à réagir en colère après avoir été mis à l’écart par un nouvel accord de sécurité entre le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie.
Johnson a salué mercredi l’accord de trio, qui a conduit l’Australie à annuler un accord de plusieurs milliards de dollars avec la France pour construire des sous-marins conventionnels, comme « un pas en avant fondamentalement important pour la sécurité mondiale ».
Au lieu de cela, l’Australie obtiendra au moins huit sous-marins à propulsion nucléaire avec la technologie américaine et britannique dans le cadre du nouvel accord de sécurité indo-pacifique tripartite appelé AUKUS.
« Ce sont trois alliés aux vues similaires qui se tiennent côte à côte pour créer un nouveau partenariat de partage de technologie », a déclaré Johnson aux journalistes à Washington, DC.
« Je pense qu’il est temps pour certains de nos chers amis du monde entier de se débarrasser de ça et de ne plus casser », a-t-il ajouté, citant l’expression française pour « faire un poing » et une combinaison de français et d’anglais dans le sens de » laisse-moi tranquille. »
Johnson a déclaré que l’accord n’était « pas exclusif » et a rejeté les suggestions selon lesquelles il s’agissait d’une tentative de contrer l’influence croissante de la Chine.
« Je trouve très difficile de voir quelque chose dans cet accord que je n’aime pas », a-t-il déclaré.
Macron et Biden discutent
Les commentaires de Johnson sont intervenus après que la France a rappelé la semaine dernière ses ambassadeurs des États-Unis et d’Australie, se disant surpris par la décision de Canberra de développer des sous-marins avec les États-Unis et le Royaume-Uni plutôt que de s’engager dans un accord de 2016. contrat pour les navires diesel français.
Aucune décision de ce type n’a été prise pour Londres, le ministre français de l’Europe, Clément Bonn, citant que c’était parce que le Royaume-Uni avait été un « partenaire junior » dans l’accord et subordonné à Washington sur les questions de politique étrangère après le Brexit. .
Mais la ministre française de la Défense Florence Parly s’est retirée des entretiens prévus avec son homologue britannique Ben Wallace, qui devaient avoir lieu à Londres cette semaine.
Des responsables américains, britanniques et australiens ont tenté d’apaiser la colère de la France en assurant à Paris qu’elle resterait un allié vital.
Le président américain Joe Biden et son homologue français Emmanuel Macron se sont rencontrés par téléphone mercredi pour la première fois depuis le début de la querelle. L’Elysée et la Maison Blanche ont indiqué dans un communiqué conjoint que les deux dirigeants avaient convenu de se rencontrer à la fin du mois prochain, et que la France renverrait son ambassadeur à Washington la semaine prochaine.
Le communiqué indique que les deux dirigeants « ont décidé d’ouvrir un processus de consultation approfondie pour créer les conditions d’une confiance ».
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