La nouvelle loi française portant l’âge officiel de la retraite à 64 ans a déclenché des manifestations, des grèves, des blocages et des violences dans toute la France pendant des semaines. Les Françaises, en particulier, s’inquiètent des réformes. C’est ce qu’a rapporté samedi le journal britannique The Guardian.

Les travailleuses, en particulier celles qui occupent des emplois peu rémunérés et à temps partiel, affirment qu’elles subiront le poids de la nouvelle législation. Les groupes professionnels qui sont majoritairement occupés par des femmes sont particulièrement sous pression. Par exemple, les infirmières, les enseignants ou les femmes de ménage seraient durement touchées par les réformes. Elles devront désormais travailler plus longtemps que leurs collègues masculins pour des retraites moins élevées. Le Guardian rapporte cela samedi.

Selon les nouvelles règles, les femmes nées en 1972 doivent travailler neuf mois supplémentaires. Chez les hommes, ce n’est que cinq mois. Les femmes nées en 1980 doivent encore travailler huit mois, les hommes seulement quatre. De plus, les femmes ont actuellement le droit de prendre leur retraite à 62 ans, même si elles ont pris leur congé de maternité en totalité. Le nouveau système de retraite de Macron n’en tient pas compte. Cela signifie que les mères devront attendre encore deux ans avant de pouvoir prendre leur retraite.

Partis d’opposition

Les partis d’opposition ont déjà critiqué la loi. « L’inégalité entre les hommes et les femmes est un point aveugle dans les réformes », a dénoncé le sénateur LR Jérôme Bascher dans l’émission du Sénat Public, selon Le Figaro. Mais les propres ministres de Macron, dont Frank Riester, ont également déclaré que les réformes pourraient avoir un impact négatif sur les femmes qui travaillent. Les économistes avertissent également que les réformes pourraient creuser l’écart entre les sexes. Le Figaro le rapporte.

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