Des dizaines de manifestants ont été arrêtés jeudi lors de manifestations sur les retraites en France. Des destructions ont également été faites dans plusieurs villes. Des dizaines d’officiers ont été blessés. C’était le onzième jour où les Français exprimaient leur colère face à l’augmentation de l’âge de la retraite.
Selon les syndicats, environ 400 000 manifestants étaient debout à Paris. La police l’a estimé à 57 000. Plus de trois cents personnes ont envahi le restaurant La Rotonde. Le président Emmanuel Macron y a célébré sa victoire électorale en 2017.
Des manifestants sont également brièvement entrés dans les bureaux du grand gestionnaire d’actifs américain BlackRock dans la capitale. Les routes et les universités ont également été bloquées, tout comme l’accès à une partie de l’aéroport Charles de Gaulle.
Des émeutes éclatent à Paris, Lyon et Nantes, entre autres. Selon des médias français, au moins un manifestant et plusieurs policiers ont été blessés dans la capitale. Une vingtaine d’arrestations avaient été effectuées en fin d’après-midi.
A Lyon, des commerces ont été endommagés et à Nantes, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pendant des heures d’affrontements. Plus d’une vingtaine de personnes y ont été arrêtées. A Lyon, neuf agents ont été blessés et neuf interpellations ont été signalées.
Moins de manifestants que prévu
Les opposants à la réforme des retraites sont également descendus dans la rue dans des villes comme Bordeaux, Rennes, Brest, Nice, Marseille, Perpignan et Clermont-Ferrand.
Mais il y en avait généralement moins que lors de la grande journée de contestation fin mars. Les autorités avaient prévu jusqu’à 800 000 manifestants à travers le pays.
Insatisfaction face au relèvement de l’âge de la retraite à 64 ans
Le gouvernement français veut prendre des mesures pour maintenir le système de retraite abordable. L’une d’elles consiste à relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans.
Mercredi, le gouvernement et les syndicats ont eu des discussions infructueuses sur les mesures. La cour constitutionnelle peut encore (partiellement) revenir sur la réforme approuvée par le parlement.
Depuis que Macron a fait adopter la loi à la mi-mars, plus de 1 850 arrestations ont été effectuées dans des troubles, selon le gouvernement.