Giancarlo Risso, le sculpteur de Robilante qui s’est fait connaître de la critique internationale

«Avec martel et scoupel d’en principi a la fin …». C’est ainsi que rapporte la clôture du catalogue de l’exposition «Racconti di Pietra», tenue en 2006 dans la Province et dans d’autres villes de la Granda. Giancarlo Risso, 68 ans, célèbre sculpteur de Robilante, est décédé hier (dimanche 17 octobre) à l’hôpital de Cuneo, où il était hospitalisé depuis deux semaines, des suites d’un accident vasculaire cérébral.

Originaire de Cuneo, il s’installe à Robilante en commençant à se consacrer à la sculpture dès son enfance, en autodidacte, d’abord sur le bois puis sur la pierre associée à des matériaux ferreux. Il a découvert et cultivé un énorme talent et un génie artistique dans la manipulation des pierres récupérées dans la nature. Il les transforme en sujets d’art contemporain figuratif (nombreux visages et masques) qui touchent à des thèmes sociaux, religieux et historiques qui renvoient aux traditions mythologiques, celtiques et populaires des vallées occitanes. Auteur de dizaines d’expositions personnelles en Italie, mais aussi en France et en Allemagne, également antiquaire avec un atelier via Vittorio Veneto à Robilante, Risso a attiré l’attention de grands critiques nationaux et étrangers. «Giancarlo sculpte son âme» a écrit Vittorio Sgarbi de lui, et le journaliste Giulietto Chiesa, a ajouté: «L’Italie est un pays plein d’intelligence et d’art qui ne nous est jamais montré à la télévision. Giancarlo Risso est un témoin précieux que nous devons tous connaître ». Et encore la galeriste Mariarosa Belgiovine : « L’artiste laisse une grande liberté à son imagination, en formulant des créations originales qui mettent en valeur son énergie créatrice, fruit d’une recherche originale ».

En 2006, Giancarlo Risso a créé le monument commémoratif dédié aux troupes alpines sur la place du couvent des Capucins à Busca. A l’époque, son ami Ivo Vigna était conseiller municipal à Busca et se souvient ainsi de lui : « C’est précisément en s’inspirant de la culture de ses terres occitanes que son génie artistique lui a permis d’obtenir des résultats importants, en utilisant les matériaux que la nature lui a offerts. Il crée ses compositions en les manipulant et en extrayant les significations qui leur sont dédiées : la fertilité, la terre mère, les soleils et ses univers. Un grand artiste, mais aussi un homme extraordinaire ».

Risso laisse sa femme Caterina Viale et sa mère âgée Giovanna. Les funérailles seront célébrées demain, mardi 19 octobre, à 15 heures, en l’église paroissiale de San Donato in Robilante où ce soir, à 19 heures, le chapelet sera récité.

Albain Forestier

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