On a longtemps pensé qu’une alimentation saine réduisait le risque de démence, mais ce n’est probablement pas le cas. Une étude suédoise de longue date n’a trouvé aucun lien entre une alimentation saine et les troubles de la mémoire.
Des études antérieures avaient des signaux mitigés : certaines ont trouvé qu’une alimentation saine réduisait le risque de développer une démence, d’autres ont trouvé peu ou pas d’association. Une nouvelle grande étude suédoise semble désormais avoir définitivement tranché l’argument : après vingt ans de recherche, ni un régime conventionnel ni un régime méditerranéen n’ont d’influence sur votre risque de démence.
Le régime méditerranéen est un modèle d’alimentation saine assez standard. Il se compose de beaucoup de légumes, de fruits, de légumineuses, de poisson et de graisses saines provenant, par exemple, de l’huile d’olive et des noix. La consommation de produits laitiers, de viande et de graisses saturées est limitée.
28 000 Suédois ont participé
« Des études antérieures sur les effets d’un régime alimentaire particulier sur le risque de démence ont donné des résultats mitigés », déclare la chercheuse Isabelle Glans de l’Institut suédois Université de Lund. « Bien que notre étude n’exclue pas complètement un lien entre l’alimentation et le risque de démence, nous n’avons trouvé aucune association dans notre étude, qui avait une longue période de suivi avec des participants plus jeunes que dans de nombreuses autres études. Ils n’avaient pas non plus à se souvenir de ce qu’ils avaient mangé il y a des années.
28 000 Suédois ont participé à l’étude avec un âge moyen de 58 ans. Ils n’avaient pas de démence au début de l’étude et ont été suivis pendant 20 ans. Les participants devaient tenir un journal alimentaire pendant une semaine et remplir un questionnaire détaillé sur leurs habitudes alimentaires. Ils ont également participé à une interview. Vingt ans plus tard, près de 2 000 personnes avaient reçu un diagnostic de démence, c’est-à-dire de maladie d’Alzheimer ou de démence vasculaire. C’est presque 7 pour cent.
Remarques également ici
Les chercheurs ont examiné dans quelle mesure les participants adhéraient à un régime conventionnel ou à un régime méditerranéen. Après ajustement en fonction de l’âge, du sexe et du niveau d’éducation, les chercheurs n’ont trouvé aucune association entre le régime alimentaire conventionnel ou le régime méditerranéen et un risque réduit de démence. Glans souligne que des recherches supplémentaires sont encore nécessaires pour confirmer les résultats. Une note secondaire à cette étude, par exemple, est que les participants n’ont pas correctement signalé leur propre régime alimentaire et leurs habitudes de vie. On ne sait pas non plus comment leur alimentation a pu changer au fil des ans.
Déplacer plus important
C’est pourquoi il est possible qu’une alimentation saine ait (un peu) d’influence. Le chercheur Nils Peters de l’Université suisse de Bâle déclare en réponse à l’étude qu’il pense que l’alimentation est en effet l’un des facteurs qui jouent un rôle dans le développement de la démence. « Le régime alimentaire en lui-même n’a peut-être pas un effet suffisamment fort sur la mémoire et la pensée, mais c’est probablement un facteur parmi d’autres facteurs qui influencent le cours de la fonction cognitive. Une alimentation saine peut toujours être bonne en combinaison avec d’autres habitudes de vie pour réduire le risque de démence. Pensez à faire suffisamment d’exercice, à ne pas fumer, à boire modérément et à ne pas trop faire d’hypertension. En particulier, une activité physique suffisante et une tension artérielle saine protégeraient contre le déclin cognitif. Ces facteurs sont probablement plus importants qu’une alimentation saine.
Plaquettes
Le régime méditerranéen protège des maladies cardiovasculaires et réduirait en théorie indirectement le risque de démence. La plaque qui s’accumule dans les artères, ainsi que des conditions telles que les accidents vasculaires cérébraux, l’hypertension artérielle et le diabète, peuvent toutes augmenter le risque de démence. Une alimentation saine réduit le risque de ces maladies et réduit donc également le risque de démence. L’étude suédoise n’exclut pas complètement cette ligne de pensée, mais elle conclut qu’une alimentation saine à elle seule n’a pas d’influence significative sur le risque de démence plus tard dans la vie.
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