Certains grands groupes agroalimentaires, dont Unilever, vont baisser les prix de centaines de produits en France. C’est ce que rapporte le ministre français des Finances Bruno Le Maire, qui menace de sanctions financières si les entreprises s’abstiennent de le faire.
Selon Le Maire, il y aura des contrôles sur les prix des pâtes, de la volaille et de l’huile végétale, entre autres. Le ministre aurait une liste la semaine prochaine sur laquelle tous les produits seraient inscrits. Il n’a pas précisé quelles entreprises sont impliquées. Mais Unilever, l’entreprise derrière, entre autres, les soupes Knorr’s et la mayonnaise Hellmann’s, a déclaré à l’agence de presse Reuters qu’elle faisait également partie de ces entreprises.
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Le gouvernement français n’est pas d’accord avec les méthodes de travail des grandes entreprises. Les consommateurs paient de plus en plus leur épicerie ces derniers mois, tandis que les prix des matières premières baissent. Auparavant, Le Maire avait déjà menacé de taxes spéciales pour récupérer les bénéfices « injustifiés » que les entreprises ont réalisés.
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10 pourcent
Mais maintenant, une politique différente prend sa place. «Sur un certain nombre de produits où les prix de gros ont baissé, les prix de détail devront également baisser. Par 2, 3, 5, peut-être même 10 % », argumente Le Maire. Les prix élevés de l’épicerie ont conduit les Français à accorder plus d’attention à leurs dépenses alimentaires. L’Insee a calculé que, corrigés de l’inflation, ils sont tombés au plus bas niveau depuis mars 2009.
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Le gouvernement français a annoncé en mars qu’il avait conclu des accords avec de grands détaillants sur la baisse des prix. Pour juin, il s’agissait de réductions « au niveau le plus bas possible », selon Le Maire à l’époque. Les entreprises s’étaient engagées à supporter elles-mêmes les coûts. Selon Le Maire, il s’agirait de « plusieurs centaines de millions d’euros ».
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