Kiona Crabbé espère briser la Coupe du monde avec un phénomène gênant : « Immédiatement après le départ je me suis souvent laissé repousser par les concurrents » (Boutersem)

Championnat du monde de cyclo-cross U23 (f) à Hoogerheide

Kiona Crabbé : « En cours de course je ne perdrai plus de temps en tête de course, mais le mal sera fait d’ici là. »© BELGA

La course de Kiona Crabbé (21 ans) aux Championnats du monde à Hoogerheide s’est déroulée sur un parcours cahoteux. Le fait qu’elle ait dû chercher une autre équipe à la hâte à la fin de l’année civile dernière lui a déjà permis de céder une place. Une solution à ses débuts souvent difficiles, en revanche, est moins évidente.

« Ça a été un sacré choc quand on m’a dit dans les derniers jours de 2022 que mon contrat avec les frères Roodhooft ne serait pas renouvelé », raconte Crabbé, 21 ans. « Je faisais cela depuis cinq ans et je pensais qu’il y aurait un autre sixième. Pas si. Encore une douche froide. Non pas que je les blâme. Au contraire, je suis reconnaissant d’avoir pu évoluer sous leurs ailes tout ce temps.

Elle n’a pas eu beaucoup de temps pour trouver refuge ailleurs. “Heureusement, j’ai pu rejoindre rapidement l’équipe Proximus-Alphamotorhomes-Doltcini, où ils se sont montrés compréhensifs pour ma situation. Il a fallu un peu d’art et de vol pour être complètement là au 1er janvier, par exemple en termes d’équipement et de matériel, mais cela a été réglé. Il peut même y avoir un point de profit dans mon transfert, car ma nouvelle équipe gère également un programme routier mature et peut-être que je peux en profiter pour devenir plus fort en vue du terrain. Regardez ce qui est arrivé à Gerben Kuypers, un de mes coéquipiers, ces dernières semaines.

Crabbé a donc rapidement pu mettre le bourdon autour d’un nouveau contrat derrière elle, mais pour son deuxième problème il y a bien moins de solution évidente. « J’ai en effet régulièrement des problèmes de démarrage. Pas tant avec ma vitesse de départ en tant que telle, mais avec le fait que je suis bousculé par les concurrents dans les premiers virages et que j’offre alors trop peu de résistance. Cela se traduit parfois par une importante perte de places.

« D’une certaine manière, cela me réconforte après de devoir conclure que je ne perds plus de temps en tête de course pendant le déroulement de la course, mais le mal est déjà fait et l’écart est fait. J’espère que pour une fois j’aurai la chance de mon côté à Hoogerheide et que je peux me remémorer un début réussi », conclut notre vice-champion national sous les promesses.

Albain Forestier

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