L’avenir de l’entreprise technologique franco-néerlandaise Photonis a conduit à un conflit entre les deux pays. L’entreprise qui fabrique des capteurs pour les lunettes de vision nocturne militaires devait être rachetée par une entreprise technologique américaine, mais les Français ne le voulaient pas.
« Au niveau du conseil d’administration, ils sont tous d’accord sur le fait qu’ils aimeraient être rachetés par l’entreprise américaine »
Des centaines d’emplois aux Pays-Bas risquent d’être perdus. écrit le Financieele Dagblad. Il existe également un risque de perte de contrôle sur une technologie de haute qualité, affirment les dirigeants néerlandais de l’entreprise. La partie néerlandaise du conseil d’administration a tenté d’intervenir par l’intermédiaire du gouvernement néerlandais, a déclaré la journaliste de FD Sandra Olsthoorn. « La crainte est que la tentation pour la France soit très grande de transférer une partie des emplois vers l’usine en France. »
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Cette affaire est pertinente dans le cadre du débat sur la souveraineté technologique européenne. Les États membres de l’UE et la Commission européenne sont de plus en plus critiques à l’égard de la vente d’entreprises dotées de technologies avancées à des parties chinoises ou américaines. Selon la nouvelle doctrine, cela pourrait affaiblir la position de puissance de l’Europe dans le monde. Mais dans ce cas précis, les « intérêts européens » ne semblent pas aussi évidents.
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