MotoGP 2021. Un Français pourrait remporter le titre. Cela n’est jamais arrivé jusqu’à présent … – MotoGP

Avec deux pilotes français en tête du MotoGP – celui qui domine la saison sur la Yamaha, avec quatre succès qui auraient pu être cinq, l’autre qui n’a pas encore gagné avec Ducati mais qui est très régulier – ça vaut le coup de regarder les statistiques transalpines.

La France il a une belle tradition de moto, mais certainement ce n’est pas une présence permanente en haut des charts: dans la catégorie reine, 500 ou MotoGP, la France n’a remporté que deux victoires en GP des premiers succès de Fabio Quartararo de ’49 à 2020. L’une dans la très lointaine ’54, l’autre en 1985. Même les titres mondiaux remportés par les Français sont relativement peu, sept en tout : deux en 125, trois en 250 et deux en Moto2. Aucun dans le de première classe.

Il est conseillé d’avoir un passeport italien ou espagnol pour gagner les GP dans chaque cylindrée. Le classement des vainqueurs des courses individuelles des championnats du monde est en effet dominé par l’Italie et l’Espagne : les quatre premiers lieux de chaque époque appartiennent à Agostini, Rossi, Nieto et Marquez. La France est derrière les Britanniques, les Australiens, les Américains… Le mieux c’est Johann Zarco et on le retrouve à la 51ème place avec seize victoires (15 en Moto2 et une en 125, ainsi que 21 deuxièmes places et 15 troisièmes). Johann a remporté les deux titres mondiaux français en Moto2, lors des saisons 2015 et 2016.

Fabio Quartararo est déjà à la deuxième place absolu pour moi bleu parmi les vainqueurs des GP individuels. Mais il occupe la première place de la catégorie reine : sur ses huit succès au total, sept sont en fait ceux obtenus en MotoGP ainsi qu’une victoire en Moto2. Fabio est monté sur le podium douze fois de plus, avec 8 secondes et 4 troisièmes places.

Trois Français avec au moins sept GP gagnés

Avec sept victoires aux GP, il y a trois pilotes français. Le premier est Olivier Jacques, champion du monde de la catégorie 250 en 2000 sur Yamaha : il en était à sa sixième saison en quart de litre, puis il a disputé le 500 pendant un an puis le MotoGP jusqu’en 2007. Jacque a engrangé sept victoires, toutes en 250.

Le spécialiste de la 125 était plutôt Arnaud Vincent, champion du monde avec Aprilia en 2002 ; puis il est passé à la catégorie 250 et a également fait du Super Sport. Ses sept succès sont tous en 125.

Le troisième est Christian Sarron. Le pilote de Clermont Ferrand a également remporté une victoire historique, lle premier et le seul Français à l’époque des 500 à deux temps. C’est arrivé à Hockenheim en 1985, sous la pluie : Spencer était en pole, mais le déluge est venu pour la course et le Français, qui était un vrai spécialiste, a accordé 11 secondes à Freddie et Haslam troisième devant Lawson. Cette année-là, Christian a terminé troisième du 500, mais ce qui vaut le plus dans les « livres », c’est le titre mondial remporté en 250 en 1984 et les six victoires totales dans le quart de litre.

Les autres vainqueurs des GP

Avec un chiffre de six victoires Guy Bertin, protagoniste de la 125 : avec la Motobécane, il a été vice-champion du monde en 1980 et ce fut son meilleur classement final.

Avec cinq victoires, il y a trois pilotes français : JF Baldé, parmi les plus en vue dans les années 70 et 80 sur Kawasaki et Yamaha surtout dans les deux cylindrées moyennes ; ensuite il y a Randy De Puniet avec 5 victoires en 250 dans les années 2000 avec Aprilia, avant de passer en MotoGP jusqu’en 2013. Enfin Mike Di mieux, champion du monde de la 125 en 2008 sur Derbi et plus tard en 250/Moto2, en MotoGP et même en MotoE.

Il y a quatre victoires Dominique Sarron, frère cadet de Christian et star du 250 à partir de 1985, puis sans triplé même en 500 et SBK.

Trois victoires ici Michel Rougerie, décédé tragiquement en mai 1981 et un nom mythique des années 70 en trois classes (250 et 350 également avec le HD officiel, enfin aussi le 500 mais sans victoires), puis Patrick Fernandez (dont quelqu’un se souviendra sur les Yamaha Bimota 250 et 350) entre ’75 et ’85. Et il a également remporté trois GP JP Ruggia dix ans plus tard : pilote Yamaha, Gilera et enfin sur l’Aprilia noire, c’était le premier pilote à toucher l’asphalte avec son coude

D’autres vainqueurs français d’au moins un GP ? Le précurseur Pierre Monneret avec deux victoires en 1954 (500 à Reims et 350 à Rouen), Jean Auréal au Mans en 125 en 69 ; alors Olivier Chevallier, Eric Saul, JC Selini, Hervé Guilleux, Jacque Bolle, Régis laconi, Jules Cluzel, Louis Rossi, Alexis Masbou

Parmi eux, il mérite une mention spéciale Eric Tournadre, champion du monde de la catégorie 250 sur Yamaha en 1982. Il a conquis le titre avec une seule victoire, obtenue sur sa piste natale de Nogaro.

Ils n’ont pas gagné de GP, mais ce sont Pons, Roche… et Bayle !

Patrick Pons, classe ’52 et pilote Yamaha, il n’a pas remporté de GP dans le championnat du monde classique mais il est aimé en France et a été champion de Formule 750 en 1979. Malheureusement, il a été tragiquement touché et tué par Rougerie dans la course de 500m du GP de Grande-Bretagne en août 1980. Némésis : Michel Rougerie mourra en piste l’année suivante, en mai 1981, lorsqu’il fut percuté par sa compatriote Sibille à Abbazia, dans le GP de Yougoslavie.

Il faut certainement mentionner Raymond Roche. Le champion du monde SBK 1990, le premier de l’histoire de Ducati, a également couru dans le championnat du monde pendant de nombreuses années : de ’76 à duemmezzo (un podium), de 80 en 500 à terminer la saison 1984 en troisième position devant Spencer : avec Honda et deux poles, huit podiums, deux victoires proches d’Assen et Imola. Il a également été pilote Cagiva de 1987 à ’90, deux fois cinquième à l’arrivée avec le rouge des Castiglioni.

Et enfin le champion même de motocross Jean Michel Bayle qui disputait la beauté de 82 GP aussi en vitesse. Un mythe : après les deux titres mondiaux MX et le triplé du cross des USA en 1991, JM a fait ses débuts dans notre championnat du monde en ’92 avec la 250 Honda, immédiatement passé l’année d’après sur l’Aprilia 250 et en ’94 (celui du premier titre di Noale avec Biaggi) était huitième au classement avec deux bonnes cinquièmes places au Mans et à Donington, à seulement 5 » du vainqueur.

Même s’il n’a pas gagné de GP, il était aussi très rapide sur la piste, le magicien du mage. En ’95 Bayle a réalisé sa première pole position en Argentine, puis en ’96 il est passé à 500 sur la Yamaha (plus tard sur la Modenas KR3) et a également signé deux poles dans le demi-litre, terminant quatrième à Imola, son meilleur résultat. Ce dimanche Doohan a gagné devant Crivillè et Okada ; cinquième derrière les Français était Abe et sixième Cadalora.

Albain Forestier

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