Facebook appels la position de ce régulateur est « particulièrement déraisonnable et disproportionnée ». Selon l’entreprise, la CMA devrait « envisager très attentivement » une décision comme forcer une pièce à vendre.
Facebook souligne que Giphy ne fait pas d’affaires au Royaume-Uni, bien que le service y soit disponible. L’entreprise américaine se demande également si le régulateur britannique peut exiger la cession d’une entreprise.
400 millions de dollars
Facebook est en désaccord avec la CMA depuis plus d’un an en raison du rachat de Giphy l’an dernier pour 400 millions de dollars (339 millions d’euros). Avant cela, Facebook n’avait pas demandé l’autorisation des régulateurs au Royaume-Uni ou ailleurs.
Giphy permet aux utilisateurs de rechercher des animations gif pour pimenter les discussions ou les publications sur les réseaux sociaux. Le service compte plus de 7 millions d’utilisateurs enregistrés et atteint plusieurs centaines de millions de personnes dans le monde avec les gifs chaque mois.
En mars, le CMA a rejeté une proposition de Facebook selon laquelle la bibliothèque de Giphy resterait accessible au public pendant cinq ans aux mêmes conditions qu’avant l’acquisition.
Plus de prises de contrôle de Facebook controversées
Plusieurs acquisitions de Facebook font l’objet d’un examen minutieux de la part des régulateurs, car le géant de la technologie aurait contrarié la concurrence. Par exemple, des enquêtes sont toujours en cours sur les acquisitions par Facebook de WhatsApp (en 2014 pour 19 milliards de dollars) et d’Instagram (en 2012 pour 1 milliard de dollars). Le régulateur américain FTC a récemment demandé au tribunal fédéral d’annuler les acquisitions de WhatsApp et d’Instagram.
Les Pays-Bas, l’Allemagne et la France ont récemment déclaré qu’ils estimaient que l’Union européenne devrait être en mesure de bloquer le rachat d’une startup par de grands partis comme Google ou Facebook.