14 ans se sont écoulés depuis la date de lancement prévue pour le télescope spatial James Webb, un retard qui s’est prolongé d’année en année pour diverses raisons, certaines de planification, d’autres plus récentes liées aux difficultés de travail à l’ère de la pandémie, mais finalement l’heure est mûr et la NASA a déjà fixé la date de lancement cible au 18 décembre. Elle devrait être la date définitive, même si certains changements liés aux conditions météorologiques ou à d’autres problèmes pourraient encore se produire, mais tout devrait se concrétiser d’ici la fin de 2021 dans tous les cas.
C’est une nouvelle récente que le James Webb a terminé le dernier déplacement vers le site de lancement. Après avoir passé 16 jours en mer emballé à l’intérieur d’un conteneur couvrant près de 10 000 km, au départ de la Californie et en passant par le canal de Panama, le télescope est enfin arrivé en Guyane française, en Amérique du Sud.
Les premiers plans de construction du James Webb remontent à 1996, mais ce n’est qu’en 2002 que le nom officiel a été décidé, choisi en l’honneur du célèbre administrateur de la NASA qui a opéré à l’époque des programmes Gemini, Mercury et Apollo. 2007 a été initialement décidé comme une année de lancement et un budget de 1 milliard de dollars, qui, année après année, est passé à 9,7 milliards de dollars actuels. Les plus gros problèmes étaient de nature de conception, car des vibrations anormales, des ruptures de composants et d’autres problèmes mineurs ont été rencontrés à plusieurs reprises au cours des tests, ce qui a obligé les ingénieurs à revoir différentes parties de la conception.
A la fin les travaux étaient terminés, et après avoir préparé le télescope dans la bonne configuration de voyage, nous avons procédé au transport vers la Guyane française. L’ensemble de l’opération s’est déroulé sans que la NASA ne déclare l’heure et la date de départ, ceci pour éviter toute tentative de vol.
Tout est donc prêt et nous en sommes aux dernières étapes de préparation. Le James Webb s’envolera dans l’espace au sommet d’une fusée Ariane 5 et se positionnera en orbite à 1 500 000 km de la Terre, autour du deuxième point de Lagrange 2, distance optimale pour observer le cosmos mais qui fera toute tentative de maintenance, c’est pourquoi tout doit fonctionner parfaitement dès le départ.
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