Les transactions de fusion et d’acquisition de la Chine ont chuté de 63% l’année dernière par rapport à l’année précédente. De plus, ils ne représentaient que 2,5 % du nombre total de transactions. C’était 4% un an plus tôt. La baisse ne semble pas être due à la pandémie de coronavirus, car elle a commencé en novembre 2019, deux mois avant les premières restrictions de coronavirus. De plus, les accords chinois n’ont pas augmenté de manière significative avec la réouverture des économies.
Les États membres de l’UE expriment depuis longtemps leurs inquiétudes concernant les investissements chinois et ont établi des règles obligeant les investisseurs étrangers à notifier les transactions ou les projets. Il s’agit de projets pouvant concerner des secteurs sensibles comme la défense ou les technologies cruciales. En 2019, par exemple, l’Allemagne a renoncé à une offre chinoise pour une usine de machines-outils.
Désinvestissements importants
Les investissements étrangers directs dans l’UE sont tombés à 98 milliards d’euros l’année dernière. C’est 71% de moins que l’année précédente et bien moins que les 335 milliards d’euros que la région a attirés en 2018. La baisse de l’année dernière est plus importante que la baisse mondiale des investissements étrangers, qui ont chuté de 35 à 885 milliards d’euros. Le nombre d’opérations de fusions et acquisitions étrangères a diminué de plus d’un tiers l’année dernière.
Seize pays ont établi des règles d’évaluation des investissements directs étrangers, dont la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. La Suède, la Belgique, l’Estonie, la Grèce, l’Irlande et le Luxembourg travaillent toujours sur des règles. Les Pays-Bas et le Portugal prévoient de modifier les règles existantes.
Le rapport montre également que des « désinvestissements importants » ont eu lieu aux Pays-Bas l’année dernière, avec une baisse des investissements étrangers. En Irlande, l’investissement, principalement en provenance des États-Unis, a fortement chuté. Les deux pays subissent des pressions de la part de l’UE pour modifier leurs règles d’imposition des sociétés.