La Commission européenne fait état d’une percée dans le différend sur la pêche

Le conflit de la pêche pèse depuis des mois sur les relations franco-britanniques. Maintenant, la Grande-Bretagne a fait une petite concession. Cependant, le différend n’a pas encore été résolu.

La Commission européenne a annoncé une percée dans le différend entre la France et la Grande-Bretagne sur les droits de pêche dans la Manche. Peu après l’expiration d’un délai, le gouvernement britannique avait délivré 18 licences supplémentaires à des navires de l’UE pour pêcher dans les eaux britanniques et cinq au large de l’île anglo-normande de Jersey, selon la Commission européenne.

La France a indiqué dans un communiqué avoir pris acte de l’octroi de licences supplémentaires. Entre-temps, 93 % des autorisations requises ont été accordées.

La France veut examiner tous les moyens légaux

L’objectif de la Commission européenne était de terminer la procédure d’autorisation avant minuit le 10 décembre. Un accord formel sur l’expiration de cette période n’a pas été annoncé. La Commission européenne a évoqué samedi une étape importante dans un long processus de mise en œuvre de l’accord de commerce et de coopération (ACT) conclu entre Bruxelles et le Royaume après sa sortie de l’UE.

Samedi, un total de 83 permis de pêche supplémentaires avaient été ajoutés dans le cadre des pourparlers intensifiés. La France et la Commission européenne veulent désormais travailler ensemble pour obtenir les licences qui manquent encore. Le gouvernement français a annoncé qu’il entendait examiner toutes les voies légales pour les autorisations encore en suspens.

Les pêcheurs français ont exprimé leur mécontentement face aux licences en suspens. L’Association nationale des pêches a fait état de « déception » et de « colère » parmi ses membres.

Des mois de dispute entre la France et la Grande-Bretagne

Depuis que la Grande-Bretagne a quitté l’UE, les pêcheurs français ont dû demander des licences. Parce que diverses candidatures ont été rejetées, la France accuse la Grande-Bretagne de ne pas adhérer aux accords du Brexit. Londres nie cela. Les îles anglo-normandes sont beaucoup plus proches de la côte française que de la côte anglaise.

S’il n’y a pas d’accord, Paris a menacé de demander à l’UE d’engager des poursuites judiciaires contre la Grande-Bretagne. Cependant, le secrétaire d’État européen Clément Beaune a concédé vendredi que si le Royaume-Uni délivrait maintenant des licences supplémentaires en signe de bonne volonté, cela serait noté et le dialogue pourrait se poursuivre. Dans une déclaration commune avec la ministre de la Mer Annick Girardin, il était question de poursuivre les travaux, mais de nouvelles discussions avec la Grande-Bretagne n’étaient pas explicitement évoquées.

Le bras de fer sur les droits de pêche est à l’origine de conflits entre la France et la Grande-Bretagne depuis des mois et a provoqué le mécontentement des pêcheurs français qui craignent pour leurs moyens de subsistance. Fin novembre, ils ont temporairement bloqué l’accès à trois ports français en signe de protestation.

Marceline Desjardins

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