La nouvelle variante omicron BA.2 a déjà été identifiée dans plusieurs pays et serait prédominante au Danemark. La France considère la mutation comme insuffisamment étudiée.
Une sous-variante de la variante du coronavirus omicron a attiré l’attention des scientifiques. Comme l’a déclaré jeudi soir le ministre français de la Santé Olivier Véran aux journalistes, les caractéristiques du sous-type du coronavirus connu sous le nom de BA.2 n’ont pas encore fait l’objet de recherches adéquates. Actuellement, BA.2 ne change pas la situation de l’infection, a-t-il ajouté. Le variant a déjà été détecté dans plusieurs pays, notamment en Europe.
« Il y a des variations assez régulièrement », précise Véran. Comme le variant delta, le variant omicron a également produit des « petits frères » lors de sa réplication : des sous-types qui ne diffèrent du génome d’origine que par une ou deux mutations.
« Mieux vaut esquiver le système immunitaire »
La variante BA.2 est également connue sous le nom de « variante furtive » car elle est moins fréquemment détectée que l’omicron dans les tests PCR. Cependant, cela ne signifie pas que les maladies ne peuvent plus être détectées par les tests PCR. « La chose ne peut pas être distinguée de Delta sur ces tests PCR normaux », a déclaré le médecin généraliste Christoph Specht dans une interview à la chaîne de télévision RTL.
Cependant, la variante ne doit pas être sous-estimée, car il existe 17 mutations par rapport à omicron. « On suppose qu’il peut mieux échapper au système immunitaire que la variante BA.1 », explique Specht. « Cela signifierait qu’une vaccination ou une infection antérieure par une autre variante serait encore moins capable de vous empêcher d’être infecté. »
Déjà présent au Danemark
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas encore fait la différence entre omicron et la sous-variante BA.2. Cependant, les dernières données du Danemark vous font vous asseoir et prendre note : BA.2 serait la variante prédominante dans le pays où le nombre d’infections quotidiennes augmente à nouveau depuis quelques jours.
« Nous avons une situation internationale dans laquelle la variante omicron circule fortement, il est normal qu’avec le temps on trouve des sous-variantes », a déclaré vendredi l’autorité sanitaire française. Le facteur décisif est de savoir si BA.2 a des caractéristiques différentes en termes de contagiosité, de réponse immunitaire ou de sévérité de la progression de la maladie.