Statut : 06.01.2022 14h19
L’autorité française de protection des données a infligé à Google et Facebook des amendes de plusieurs millions de dollars. Elle accuse les géants de l’internet de manquer de respect à la vie privée des utilisateurs.
L’autorité française de protection des données (Cnil) a critiqué le fait que les utilisateurs des sites Web de Google et Facebook ne peuvent pas rejeter les soi-disant cookies aussi facilement qu’ils peuvent les accepter. Deux filiales de Google devraient donc payer au total 150 millions d’euros d’amendes, avec Facebook c’est 60 millions d’euros.
Les cookies sont de petits éléments de données qui peuvent être stockés sur l’appareil lorsque vous visitez un site Web. Par exemple, ils contiennent des informations sur ce que quelqu’un a recherché sur Google afin de permettre ultérieurement une publicité ciblée sur le réseau Facebook.
Que sont les cookies ?
Les cookies sont de petits fichiers texte qui sont stockés dans le navigateur Web de l’utilisateur lors de la visite d’un site Web. Lors d’une visite ultérieure, le fournisseur du site Web peut récupérer les cookies et ainsi « reconnaître » le navigateur de l’utilisateur et ses paramètres.
Celui-ci est destiné à faciliter la navigation sur Internet, mais permet également d’obtenir des informations sur le comportement de navigation des utilisateurs. Les cookies sont donc extrêmement intéressants pour la publicité. Ils sont utilisés, par exemple, pour présenter aux consommateurs des publicités personnalisées, pour obtenir des informations sur la durée de la visite d’un utilisateur sur le site Web – ou sur les autres sites Web qu’il visite.
Les cookies peuvent être supprimés à tout moment dans les paramètres de protection des données du navigateur Web.
Trois mois pour rectifier les défauts
L’autorité française s’est plainte que les sites google.fr, youtube.com et facebook.com pouvaient accepter les cookies en un seul clic, mais nécessitaient plusieurs clics pour les refuser. Sur Facebook, pour s’éteindre, il faut même cliquer sur un champ qui dit « Accepter les cookies » et qui est donc trompeur. Cela porte atteinte à la liberté de consentement et viole la loi française.
Les deux groupes disposent désormais de trois mois pour adapter leurs plateformes conformément à la législation française. Pour chaque jour de retard, 100 000 euros seraient dus. Il s’agit de l’amende la plus élevée jamais infligée par l’autorité française de protection des données.
Une porte-parole de la société mère de Facebook, Meta, a déclaré qu’elle examinait la décision de l’autorité. Les paramètres de cookies individuels donneraient aux gens plus de contrôle sur leurs données. Ces paramètres seront encore développés et améliorés. Google a annoncé qu’il est conscient de sa responsabilité envers la confiance des gens et s’engage à apporter de nouveaux changements.