Les migrants voulaient traverser la Manche depuis la France pour rejoindre le Royaume-Uni. C’est le plus court pour y arriver. Les quatre premiers suspects ont été arrêtés hier pour des soupçons de trafic d’êtres humains, de meurtre et de participation au crime organisé.
Le bateau a été touché, selon la chaîne française La Voix Du Nord par un porte-conteneurs† Il y aurait eu au moins 29 personnes à bord ; deux personnes ont survécu au drame. Les autorités parlent de l’incident le plus meurtrier à ce jour impliquant des migrants dans la Manche.
Appel à des règles plus strictes
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré ce matin que les voisins de la France comme le Royaume-Uni faisaient trop peu pour empêcher le trafic d’êtres humains. Par exemple, selon le ministre, les Britanniques doivent durcir les règles sur le travail non déclaré pour lutter contre l’immigration clandestine.
Selon Darmanin, des Irakiens et des Somaliens figuraient parmi les victimes. Le parquet de Lille a annoncé que 17 hommes, sept femmes et trois mineurs sont impliqués.
Le cinquième suspect a une voiture immatriculée en Allemagne, a précisé le ministre. Il aurait également acheté des bateaux pneumatiques en Allemagne.
Les passeurs agiraient comme une « organisation mafieuse », a déclaré Darmanin. Ils utilisent entre autres des téléphones cryptés pour tromper la police. D’ici 2021, 1500 passeurs auraient été interpellés en France.
Consultation
Le président français Macron et le Premier ministre britannique Johnson se sont entretenus par téléphone hier soir. Un porte-parole de Johnson a déclaré que « nous travaillerons ensemble pour arrêter les passeurs ».
Il a ajouté que les Pays-Bas, la Belgique et d’autres pays européens auront également un rôle à jouer dans la lutte contre le problème.
Gros risque
La France et le Royaume-Uni travaillent ensemble depuis des années pour endiguer le flux de migrants. Plus tôt cette année, il a été annoncé que malgré les avertissements des autorités, le nombre de passages illégaux continue d’augmenter. Les réfugiés prennent un gros risque en raison du trafic maritime dense sur la Manche, du fort courant et de la basse température de l’eau.
Selon les chiffres français, il y a eu plus de 9.500 franchissements et tentatives de franchissement l’an dernier, soit quatre fois plus qu’en 2019.
Macron avait juré plus tôt dans la journée que la France ne permettrait pas que la Manche devienne un « cimetière ».
Selon le ministre français Darmanin, la France fait déjà beaucoup pour les flux de migrants. Cette année, par exemple, 1 500 trafiquants d’êtres humains ont été arrêtés et des centaines d’agents travaillent quotidiennement le long des côtes du nord de la France.