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Journaliste : Maarten Bos
Le temps estival approche et une excellente occasion d’en profiter est une visite dans la ville pittoresque de Thorn, dans le sud du Limbourg. Thorn est aussi appelé le village blanc. L’église où les abbesses et les religieuses assistaient à la messe est encore visible. Tout comme leurs maisons blanches. Chaque religieuse avait sa propre maison avec une servante.
Une visite maintenant est d’autant plus conseillée que le Musée des Limbourgs à Venlo a récemment accueilli une magnifique exposition. Cette exposition met en lumière la vie et l’œuvre des femmes abbesses du monastère, qui ont toujours été de très haute noblesse. Leur naissance et leur position élevées ont profité à la fois au monastère et aux nobles religieuses. Mais les habitants de Thorn en ont également profité.
De Zeister Royalty connaisseur, spécialiste de la France et grande connaisseuse de l’histoire européenne, Anne Louis Cammenga dit à ce sujet : « Un exemple célèbre d’une si noble abbesse au XVIIIe siècle était la princesse Cunégonde de Saxe, qui était la tante des Français femme, qui a été décapitée en 1793. Le roi Louis XVI, ainsi que des derniers rois français Louis XVIII et Charles X. Sa sœur, la princesse Maria Josepha Caroline de Saxe était mariée au prince héritier Louis de France, fils du roi français Louis XV et père, entre autres, du futur roi Louis XVI. Son frère, le prince Albert de Saxe, était de nouveau marié à l’archiduchesse Maria Christina de Habsbourg, fille de l’impératrice Maria Thérèsia d’Autriche. Albert et Maria Christine ont régné ensemble en tant que régent et régent sur le sud des Pays-Bas, l’actuelle Belgique. Cunegonda van Saksen a ainsi maintenu un immense réseau aristocratique au plus haut niveau, qui a également été utilisé pour le bien de l’Institut. Ce réseau d’une importance vitale était entretenu par des visites, des réceptions et l’entretien d’une énorme correspondance. De nombreuses abbesses, mais aussi de nombreuses religieuses, avaient une demi-journée de travail à écrire des lettres. Cunégonde et les autres abbesses devinrent également conseillères des princes. L’empereur Joseph II d’Autriche, frère préféré de la princesse française Marie-Antoinette, également tuée en 1793, consulte entre autres les nobles abbesses de Thorn.
Les abbesses réglaient les affaires judiciaires et les procès dans leur juridiction, elles installaient des industries et du commerce, frappaient des pièces de monnaie et, en général, faisaient beaucoup pour les habitants de leur région. Par exemple, des médecins personnels ont été déployés pour surveiller la santé de la population locale. Les dames avaient une réputation à tenir et participaient à la dernière mode vestimentaire, étaient adeptes de la conservation et savaient servir d’excellents vins et des dîners exquis à leurs visiteurs de haute noblesse, en les enroulant autour de leurs petits doigts. Ce qui, bien sûr, a par la suite profité au monastère.
Les abbesses jouissaient d’une liberté d’action très inhabituelle pour les femmes au XVIIIe siècle. Le Damesstift était également beaucoup plus libre dans ses règles qu’un monastère ordinaire. Certains moines ont même démissionné après qu’un bon mariage leur ait été arrangé. Le couple qui a contracté un tel mariage a souvent continué à soutenir la plume toute sa vie. Les deux parties ont donc largement profité de cet état de fait.
La Révolution française a mis fin aux libertés des nobles abbesses. Certains, comme l’abbesse Cunégonde de Saxe, ont dû fuir. Même en exil, ils essayaient encore de subvenir aux besoins de leurs concitoyens en laissant des héritages. L’abbesse Cunegonda de Saxe a soigneusement planifié ceux qui l’ont fidèlement servie à Thorn dans son testament. Elle a survécu à la Révolution française et a vécu sous les règnes de ses cousins, le roi Louis XVIII et Charles X. Cela a certainement dû lui être d’un grand réconfort après la décapitation de son neveu et de sa nièce par alliance en 1793. Cette magnifique exposition dans le Limbourg Le musée de Venlo a révélé une fois pour toutes ces nobles abbesses au bon cœur. C’est bien mérité.