L’Italie va étendre une enquête en cours sur des soupçons d’évasion fiscale par Booking.com. Il s’agit de la TVA impayée sur les maisons de vacances réservées par l’intermédiaire de la société néerlandaise. Cela dit un procureur de la République au FD. Auparavant, la justice italienne avait déjà annoncé qu’elle ouvrirait une enquête sur la TVA impayée entre 2013 et 2019, désormais les trois dernières années sont également incluses.
Selon Anouk Boonen, correspondante Italie du FD, il s’agit d’un montant de 154 millions d’euros de TVA qui n’aurait pas été payé. « Il s’agit de réservations auprès de petits propriétaires, qui n’ont pas toujours besoin d’un numéro de TVA en Italie. Et il y avait du brouillard là-bas. L’affaire est née parce que les propriétaires d’hôtels ont commencé à se plaindre auprès des autorités fiscales de la baisse des réservations et de la concurrence déloyale des petits propriétaires.
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Zone grise
Booking elle-même prétend n’être qu’un intermédiaire entre le fournisseur de la chambre d’hôtel ou de la maison de vacances et le client, et n’est donc pas responsable du paiement de la taxe. La question est de savoir si la justice acceptera cela. « C’est une zone grise », déclare Boonen.
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La Commission européenne a récemment annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre la fraude à la TVA en Europe. L’UE manquerait au total plus de 90 milliards d’euros de TVA, en partie à cause de ce type de pratiques. Selon ces règles, les sociétés de plateforme telles que Booking et Airbnb doivent percevoir la TVA si les propriétaires ne la paient pas eux-mêmes. « Sur la base de ces règles européennes, les Italiens ont raison », déclare Boonen.
France
Dans une bataille juridique similaire en France, Booking.com est parvenu à un règlement avec les autorités fiscales françaises. Les autorités fiscales avaient déposé quatre chefs d’accusation d’une valeur totale de 540 millions d’euros, en janvier les deux parties ont convenu que seuls 153 millions d’euros devaient être payés.
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Sur cette base, Boonen pense que des accords seront également conclus en Italie. « La somme totale de 154 millions sera plus élevée parce que les trois dernières années sont désormais également incluses, mais nous avons vu en France que l’amende finale est inférieure. »
Inconduite
Dans l’entretien avec DF Le procureur Francesco Pinto exprime son mécontentement à l’égard de la société néerlandaise. Selon l’officier, la société viole les règles italiennes en ne collectant pas la TVA lorsque les propriétaires ne le font pas. Il considère cela comme une « faute grave » de Booking.com, dont le siège est à Amsterdam.
Pinto confirme également les rumeurs selon lesquelles d’anciens dirigeants de Booking.com seront entendus par les Italiens. Il s’agit des anciens directeurs financiers, Olivier Bisserier et Marcela Martin. Selon Pinto, les interrogatoires auront lieu « avec un peu de chance ce printemps », a-t-il déclaré au journal.