Un porte-parole du CHU de Rennes craint que les conséquences soient irréversibles pour au moins trois de ces victimes, car elles ont subi des lésions cérébrales permanentes. Il n’existe rien pour contrecarrer les effets du médicament expérimental.
Quatre-vingt-dix personnes ont reçu le médicament expérimental. L'intention était qu'un total de 128 sujets âgés de 18 à 55 ans reçoivent le médicament.
Lors d'une conférence de presse vendredi après-midi, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a évoqué « un grave accident lors d'un essai clinique » et a ouvert une enquête sur Biotrail et la manière dont l'entreprise effectue les tests.
Déjà testé sur les chimpanzés
On ne sait pas exactement à quoi ce médicament était destiné : l'agence de presse AP affirme qu'il était destiné à combattre la douleur et d'autres inconforts et éventuellement à contrecarrer les effets de la maladie de Parkinson. Selon l'agence de presse Reuters, c'était un remède contre les sautes d'humeur, l'anxiété et les troubles de la coordination.
Le médicament avait déjà été testé sur des chimpanzés. Les « cobayes » humains sont tombés malades au cours de la première phase d'une étude sur « l'utilisation sûre, la tolérance et d'autres mesures de sécurité » du médicament. Le test a été réalisé dans une clinique privée de Rennes.
Tous les sujets étaient en bonne santé avant de participer au test. Tous les essais du médicament ont été suspendus. Le ministère public français a ouvert une enquête.
Déterminé
Dans un rapport Touraine présente ses condoléances aux familles des malades. Elle indique qu'elle est déterminée à « faire la lumière sur ce qui s'est exactement passé et sur les responsables de cette tragédie ».
Le médicament provenait d'un laboratoire de la société Bial, dans le nord du Portugal. Il a également été testé en France et l'essai a impliqué la société pharmaceutique Biotrial, qui possède des bureaux à Rennes, Londres, New Jersey et Newark. Selon son propre site Internet, la société possède 25 ans d’expérience dans le domaine du dépistage des drogues. Ils affirment également travailler avec des matériaux « de pointe ».
Participer à un test Biotrail peut rapporter entre 100 et 4 500 euros en France.
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