BERLIN (Reuters) – La Commission européenne a l’intention de présenter ses propositions de nouvelles réglementations financières dans l’Union européenne seulement après les élections présidentielles françaises du printemps.

« Nous prévoyons de publier notre proposition fin mai ou début juin », a déclaré le vice-président de la Commission Valdis Dombrovskis au journal Welt. Cependant, il est important pour la Commission que le débat commence au premier semestre de l’année, « afin que chacun puisse voir plus clairement où vont les règles de la dette ». Un débat controversé est attendu dans l’UE car des pays comme les Pays-Bas sont contre l’assouplissement des règles de la dette, tandis que la France et l’Italie le réclament.

« Le gouvernement fédéral est ouvert à une discussion, du moins c’est mon impression », a déclaré Dombrovskis. Jusqu’à présent, il n’a pas eu l’occasion d’en parler au ministre des Finances Christian Lindner (FDP). « Mais j’en ai parlé à Olaf Scholz lorsqu’il était ministre des Finances auparavant », a déclaré le commissaire européen letton. « Scholz était définitivement disposé à discuter de la réforme des règles de la dette. » Dombrovskis a cité la modification des règles pour les États européens très endettés comme un objectif de réforme. « On peut se demander si les règles actuelles de désendettement, qui obligent les pays surendettés à réduire leur dette de cinq points de pourcentage chaque année, sont réalistes. Moins de pression sur le désendettement aurait du sens », a-t-il déclaré.

Les exigences du pacte de stabilité et de croissance ont été suspendues en raison de la pandémie de coronavirus. Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre italien Mario Draghi demandent que davantage d’emprunts soient contractés pour des investissements à l’avenir. Scholz avait déclaré qu’il considérait que la flexibilité du pacte de stabilité était suffisante.