Jeudi 07 octobre 2021
Dans certaines régions, seulement la moitié
Historiquement, la France récolte peu de vin
Le deuxième pays viticole du monde connaît une récolte catastrophique. En raison d’une chaîne dévastatrice de gel, de sécheresse et de pluie au mauvais moment, de nombreuses vignes françaises de la Champagne à Bordeaux sont vides. Dans le même temps, les coûts de transport, de bouteilles, de cartons, etc. augmentent.
Pour les vignerons français, la récolte actuelle affiche des rendements historiquement faibles après une période de gel au printemps. Comme le ministère de l’Agriculture l’a annoncé à Paris, ceux-ci pourraient être inférieurs de 27 pour cent à ceux de l’année précédente et de 22 pour cent inférieurs à la moyenne des cinq dernières années.
Avec 34,4 millions d’hectolitres attendus, la récolte serait au niveau de 1977 et serait encore pire que les récoltes de 1991 et 2017, qui ont également été affectées par le gel, a-t-il précisé. L’humidité en été a également favorisé l’infestation des vignes par les ravageurs, tandis que les périodes sèches ont posé problème aux viticulteurs du pourtour méditerranéen. La France est le deuxième pays producteur de vin après l’Italie.
Toutes les régions viticoles sont touchées par la baisse des rendements, mais à des degrés divers. Pour la région Bourgogne-Beaujolais, des rendements inférieurs de 51 pour cent sont attendus, en Val de Loire moins 38 pour cent, pour les vignerons bordelais moins 25 pour cent et en Champagne 28 pour cent de moins. Les viticulteurs alsaciens à la frontière du Bade-Wurtemberg sont relativement peu touchés, avec une perspective de rendement en baisse de 12%.
Les bouteilles, les cartons et le transport deviennent de plus en plus chers
Les mauvaises prévisions de récolte ne sont pas la seule préoccupation des vignerons français. Il y a des retards de livraison et des prix en hausse pour les bouteilles, les boîtes de vin et les cartons, ont rapporté les fournisseurs sur la plate-forme industrielle Vitisphere. Le recrutement des ouvriers des récoltes va également être plus difficile cette année que d’habitude, et les travailleurs qualifiés sont difficiles à trouver. Par exemple, une école agricole a dû reporter la formation pour devenir conducteur de tracteur viticole faute de candidats.
En attendant, l’Institut Français de la Viticulture a consacré une étude récemment présentée à l’orientation de la viticulture face au changement climatique. L’une des recommandations est que les viticulteurs adaptent leur production et leur utilisation de l’eau en fonction de meilleures données climatiques régionales. Il est également conseillé de cultiver des vignes plus résistantes au climat et de prendre des mesures pour rendre la viticulture aussi climatiquement neutre que possible.