Selon 432 scientifiques néerlandais, le fait que le cabinet veuille autoriser de nouveaux forages gaziers en mer du Nord est contraire aux objectifs climatiques. « Autoriser de nouvelles infrastructures gazières entraînera des émissions de gaz à effet de serre supplémentaires dans les décennies à venir. Cela va à l’encontre des propres ambitions climatiques du gouvernement néerlandais », ont écrit les chercheurs dans une lettre ouverte mercredi.
Les chercheurs sont affiliés à Scientists4Future NL et Scientist Rebellion NL. Selon eux, la science est « parfaitement claire que nous sommes dans une urgence climatique ».
Ils avertissent que les combustibles fossiles doivent être éliminés rapidement. Sinon, il devient « de plus en plus improbable que le réchauffement soit limité à 1,5 degrés Celsius, l’objectif le plus sûr de l’Accord de Paris ».
Les scientifiques appellent le gouvernement à « prendre la crise climatique au sérieux ». Il doit également cesser immédiatement d’accorder des permis pour de nouvelles infrastructures d’extraction de combustibles fossiles, qui incluent également le gaz naturel.
Au début de ce mois, le cabinet a annoncé qu’il voulait autoriser le forage de gaz à 19 kilomètres au large de Schiermonnikoog. Cela devrait servir d’alternative, entre autres, au gaz russe. Les Pays-Bas en reçoivent de moins en moins parce que la Russie a arrêté l’approvisionnement du négociant néerlandais GasTerra, car l’entreprise refuse de payer en roubles.
« De nouveaux projets fossiles du tout indésirables »
De plus, l’extraction de gaz de Groningen a déjà été largement arrêtée ces dernières années, en prélude à la fermeture complète du champ. L’extraction à Groningen sera arrêtée car elle cause beaucoup de dégâts aux maisons de la région.
Les scientifiques soulignent que les nouveaux projets fossiles ne sont pas du tout souhaitables si le monde veut limiter le réchauffement à 1,5 degré. Si le réchauffement dépasse ce seuil, les conséquences sont beaucoup plus graves, ont reconnu les pays lors du sommet sur le climat à Glasgow l’année dernière.
Dans leur lettre, les chercheurs critiques soulignent également les mises en garde du groupe international de climatologues du GIEC. Selon ses calculs, les émissions des seuls projets de combustibles fossiles existants sont si élevées que le réchauffement dépassera la limite critique.
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