La justice française a perquisitionné mardi plusieurs maisons de retraite médicalisées en France. Les établissements font tous partie du groupe français coté en bourse Orpea (115.000 lits dans 1.150 maisons de retraite médicalisées). Le groupe, qui possède environ 110 maisons de retraite pour personnes âgées aux Pays-Bas, est soupçonné par les autorités françaises de « détournements institutionnels » et de malversations financières.
L'enquête criminelle fait suite aux révélations d'un journaliste d'investigation français selon lesquelles l'entreprise négligeait largement les personnes âgées, ne changeait pas suffisamment les couches et ne fournissait pas suffisamment de nourriture, dans le cadre d'une politique visant à augmenter les profits et à maximiser le rendement des actionnaires.
Bloemendael, Allerzorg
Le groupe a rencontré des problèmes financiers et a annoncé mardi qu'il allait céder certaines de ses activités. Aux Pays-Bas, le groupe exploite différentes formules de soins à petite échelle pour les personnes âgées. La plus grande formule néerlandaise s'appelle Dagelijks Leven. Parmi les autres maisons de retraite commerciales d'Orpea figurent Wonen bij September, Compartijn, Bloemendael, Allerzorg et Van Hollant. Les chaînes d'établissements de soins commerciaux en pleine croissance sont fructueuses en termes de rendement, mais il existe également des inquiétudes aux Pays-Bas concernant la qualité des soins aux personnes âgées.
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Orpea Pays-Bas n'était pas encore disponible pour commenter, mais a déclaré au journal professionnel Sauter sachez que les développements en France n'ont aucune conséquence pour les succursales néerlandaises.
Choc en France à cause d'un livre
Fin janvier de cette année, la publication du livre Les Fossoyeurs Le scandale des fossoyeurs du journaliste Victor Castanet a provoqué un choc en France. La valeur boursière a été divisée par deux et le PDG a été licencié quatre jours après les révélations. Entre-temps, l'entreprise a perdu plus de 90 pour cent de sa valeur en bourse et une dette de plus de 9 milliards d'euros nécessite des mesures drastiques.
Le groupe tente d'éviter la faillite sous une nouvelle direction. Après sa propre enquête, Orpea a également déposé plainte contre certains salariés pour abus. Dans le même temps, deux agences d'enquête mandatées par le gouvernement ont conclu que les abus n'étaient pas généralisés. Les autorités soupçonnent également un détournement de fonds publics. Plus tôt cette année, le parquet français a perquisitionné le siège d'Orpea à Nanterre.
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