DE LA RENCONTRE À TOKYO. A gagné. En d’autres temps, cela aurait été évident, mais cette fois pour les États-Unis, remporter l’or olympique en basket-ball masculin n’a pas été facile. Cela est démontré par le tournoi que les Américains ont affronté à la Saitama Super Arena en tant que super favoris, mais découvrant presque immédiatement une fragilité intérieure qui n’a pas disparu même en finale contre la France. Les Etats-Unis se sont imposés par cinq (82-87) face aux Français mais au terme d’un match équilibré, jamais clairement entre les mains de l’une ou l’autre des équipes. Emblématique dans la dernière minute du match : Usa devant neuf (75-84) et ballon aux Français avec Batum commettant une erreur. Sur le changement d’avant, Booker a des ratés à bout portant et la France récupère à nouveau le rebond avec Batum. Cette fois, Fournier ne s’y est pas trompé et a écourté. Les Américains s’égarent soudainement, avec l’horloge marquant 36 » à la fin. Holiday et Lillard ratent trois lancers francs sur quatre, Nando de Colo en profite après un énième rebond de Batum et en met deux. A 10 » de la fin, deux autres tirs francs de de Colo portent les Français à -3 (82-85). Un run dévastateur : 7-1 pour les Français en moins de cinquante secondes. Gregg Popovich se rend compte que le moment est sérieux et appelle le plus long temps mort de l’histoire, les arbitres sifflant à plusieurs reprises pour rappeler les joueurs américains sur le terrain. Rudy Gobert commet aussitôt une faute, la cinquième pour lui, et Kevin Durant passe à la ligne, le meilleur de tous avec 29 points, qui est deux sur deux à 8 » de la fin. Batum raté de trois, les dernières secondes avec le ballon inutiles pour les Américains qui font la fête.
Auparavant, les Etats-Unis s’étaient bien désengagés surtout dans le premier quart-temps, fermé avec 4 points d’avance (18-22) et dans le troisième au cours duquel ils sont parvenus à prendre le maximum d’avantage sur les Français (+14 sur 57-71 à 1 ‘ 18 ”de la sirène), terminant au-dessus de trois (24-27) à la fin de la fraction. A l’équilibre le deuxième quart-temps (21-22, un au dessus de l’Amérique), à oublier la dernière fois avec l’effondrement en finale et les Français devant dans le partiel de trois (19-16).
L’apport de Kevin Durant, le capitaine des Etats-Unis, a un impact décisif sur le résultat final, non seulement pour les 29 points marqués (50% au tir, 6 rebonds et 3 passes décisives) mais pour la détermination qu’il a mise dans les nombreuses difficultés des moments. pour les Américains dans ce tournoi. Contrairement à Messi, la star des Brooklyn Nets a conclu un accord pour prolonger son contrat, signant un contrat de quatre ans d’une valeur de 198 millions de dollars. Durant a joué 35 matchs lors de sa première saison à Brooklyn, avec une moyenne de près de 27 points par match. Aux Etats-Unis, on retrouve Jayson Tatum (19 points et 7 rebonds tous défensifs) avec Damian Lillard (11 avec 3) et Jrue Holiday, également 11 points mais avec 5 rebonds. C’est en effet la colonne vertébrale du quintette de départ formé par Popovich, complété par Adebayo et Booker.
En France, le seul à avoir battu les Etats-Unis dans ce tournoi olympique lors du tour qualificatif, Rudy Gobert a subi plus que d’habitude les coudes et les mains de ses adversaires, terminant pour fautes et marquant 16 points au total (5 sur 5 de deux, 8 rebonds au total). Seize points également pour Evan Fournier, douze pour Nando de Colo qui risquait de devenir l’homme du match avec le spectacle dans le dernier quart-temps. Les Français ont sans doute laissé passer une occasion importante de monter sur la plus haute marche du podium. Ils ont certainement la possibilité de battre les Américains aux jambes et aux bras, comme ils l’ont montré. Ils n’ont toujours pas la tête pour pouvoir le faire quand la ligne d’arrivée est à quelques mètres.
Les États-Unis gagnent et, après tout, c’est vrai. Ce furent leurs Jeux Olympiques les plus difficiles, avec une marche d’approche pleine d’obstacles et de défaites. Les regarder transpirer pour gagner au basket est un autre petit morceau d’histoire écrit ici à Tokyo. Gregg Popovich pousse un soupir de soulagement, un monument de la NBA qui revendique des records tels que le manager expulsé le plus rapide d’un match ou le plus titré dans la même franchise. Il savait qu’il prenait un gros risque et qu’il pouvait échouer. Il restera dans l’histoire pour avoir fait son devoir. Faire gagner l’Amérique.
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