C’était agité cette nuit dans plusieurs villes françaises. Les gens sont descendus massivement dans la rue pour la troisième nuit consécutive pour protester contre la police, qui a abattu Nahel, 17 ans, mardi. 667 personnes ont été arrêtées.
Des voitures, commissariats et mairies ont de nouveau été incendiés dans tout le pays. Des magasins ont également été pillés.
Dans le vieux centre de Marseille, des jeunes émeutiers ont lancé des feux d’artifice à la police. À Lyon, Lille, Sevran, Reims, Roubaix, Nantes, Orléans et dans la banlieue parisienne de Clichy-sous-Bois, des manifestants ont également cherché à affronter les policiers et des incendies ont été allumés.
La peur de manifestations massives a conduit à une alliance dans plusieurs villes. La situation à Nanterre, la banlieue parisienne où Nahel a été abattu mardi matin, était également tendue jeudi soir après une marche de protestation plus tôt dans la journée.
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Le ministère français de l’Intérieur rapporte que 667 personnes ont été arrêtées à travers le pays, dont une grande partie à Paris et dans sa région. La plupart des personnes arrêtées auraient entre quatorze et dix-huit ans.
Le président Emmanuel Macron a indiqué qu’il convoquerait une nouvelle réunion de crise aujourd’hui à 13 heures pour discuter des émeutes. Il quittera donc plus tôt le sommet européen de Bruxelles pour se rendre à Paris.
La police a déployé 40 000 personnes dans toute la France, dont un quart dans la capitale. Au centre de Paris, le célèbre centre commercial Forum des Halles a été pillé. Les émeutiers ont également pris pour cible plusieurs magasins de la célèbre rue de Rivoli.
Crainte de semaines de manifestations
Hier soir, c’était la troisième nuit consécutive que les Français descendaient massivement dans la rue pour protester contre la mort de Nahel. La question est désormais de savoir combien de temps dureront les manifestations.
La France a connu des incidents similaires plus souvent au cours des dernières décennies. En 2005, par exemple, trois semaines de troubles ont suivi la mort de deux adolescents en banlieue parisienne.
Macron a également tenu jeudi une réunion de crise sur les émeutes. Le gouvernement veut éviter que des émeutes ne deviennent incontrôlables, comme en octobre et novembre 2005.
Le policier qui a abattu Nahel, dix-sept ans, a depuis présenté ses excuses à la famille du garçon. « Il est dévasté, il ne se lève vraiment pas le matin pour tuer des gens », a déclaré l’avocat du policier arrêté pour homicide involontaire.