Les scientifiques sont peut-être sur la piste d’un nouveau traitement contre le cancer. Un vaccin qui a été testé sur des chiens a montré des résultats très prometteurs, selon une étude du Amsterdam UMC Cancer Center Amsterdam.
La recherche a été publiée lundi dans la revue scientifique Communication Nature et a fait l’objet d’un examen par les pairs.
Les chercheurs ont traité 35 chiens atteints d’un cancer spontané de la vessie avec le vaccin. La moitié était encore en vie 400 jours après l’intervention et deux d’entre eux étaient complètement guéris. Alors que la moitié des chiens atteints d’un cancer spontané de la vessie meurent dans les 180 jours.
Selon les chercheurs, la croissance de la tumeur a disparu, rétréci ou stagné chez les amis à quatre pattes. De plus, le vaccin n’aurait eu aucun effet secondaire. « Une étape importante vers un vaccin contre le cancer pour l’homme », déclare le chercheur et professeur d’oncologie expérimentale et d’angiogenèse Arjan Griffioen.
En 2006, l’équipe de recherche a découvert une protéine qui n’est présente que dans les vaisseaux sanguins des tumeurs. Il a tracé le rôle de cette protéine. « Tout d’abord, cette protéine permet la formation de nouveaux vaisseaux sanguins. Et deuxièmement, la protéine désactive le système immunitaire. Les nouveaux vaisseaux sanguins et la désactivation du système immunitaire permettent à la tumeur de se développer plus rapidement. »
L’équipe a développé un vaccin contre cette protéine. « Le vaccin s’est avéré efficace chez les animaux de laboratoire contre le cancer colorectal, le cancer de la peau et les tumeurs cérébrales. Et maintenant aussi contre le cancer spontané de la vessie chez les chiens », explique Griffioen.
Auparavant, on savait également qu’un Malinois, diagnostiqué d’un cancer des os et qui avait une espérance de vie très courte, était complètement revenu à la normale trois mois après l’ablation de la tumeur et l’administration d’un vaccin contre le cancer. C’est ce qu’ont dit les médecins du Medical Center for Animals (MCD) d’Amsterdam, qui ont soigné Rax, 10 ans.