Google a mis fin à un conflit sur la rémunération pour l’utilisation de reportages d’actualité avec des engagements auprès de l’Autorité française de la concurrence. Google a été condamné à une amende de 500 millions d’euros l’année dernière pour n’avoir pas réussi à conclure un accord équitable avec les médias français concernant la publication de leurs articles.
Selon Benoît Cœuré, responsable de l’Autorité de la concurrence, les promesses de Google ont créé un cadre permettant aux médias de négocier équitablement « pour la première fois en Europe ». Les accords garantissent également que les médias reçoivent les informations nécessaires sur les compensations auxquelles ils ont droit, précise Benoît Cœuré.
Depuis 2019, une nouvelle législation européenne donne aux éditeurs de médias d’information la possibilité de demander de l’argent aux grandes plateformes en ligne qui republient leurs articles d’actualité ou des parties de ceux-ci. Les éditeurs de journaux, par exemple, se sont déjà plaints de manquer de revenus publicitaires parce que des plateformes telles que Google publient leurs informations.
Google affirme avoir récemment conclu des accords avec plus de 150 titres français concernant la rémunération de leurs messages. Il s’agit notamment de l’agence de presse Agence France-Presse (AFP), des journaux Le Monde et Le Figaro et du site d’actualité huffingtonpost.fr.
Un parti indépendant surveillera les négociations
Google rapporte également qu’un organisme indépendant vérifie si le groupe technologique et les sociétés de médias progressent suffisamment dans les négociations sur l’emplacement de leurs messages. Si les négociations aboutissent à une impasse, les éditeurs peuvent s’adresser à un tribunal arbitral aux frais de Google.
Aux Pays-Bas, un groupe d’entreprises de médias souhaite collaborer pour exploiter ses soi-disant droits de publication dans le cadre de négociations avec Google. DPG (dont de Volkskrant, NU.nl, AD et Trouw), Mediahuis (NRC, De Telegraaf), NPO, Financieele Dagblad et des éditeurs de magazines tels que ONE Business et WPG Media, entre autres, ont indiqué qu’ils souhaitaient participer.