L’autorité américaine de la concurrence avait sanctionné le groupe américain en juillet pour ne pas avoir négocié de bonne foi avec la presse française.
Google n’acceptera pas l’amende de 500 millions d’euros qui lui a été infligée le 13 juillet par l’Autorité de la concurrence dans l’épineuse question des droits de presse voisins. Le groupe américain, qui avait jusqu’au 31 août pour faire appel de la décision, a décidé mercredi de saisir la cour d’appel de Paris. Correspondance presse. Google France a confirmé cette information par une déclaration de son PDG, Sébastien Messoff.
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«Nous ne sommes pas d’accord avec certains éléments juridiques et nous pensons que le montant de l’amende est disproportionné par rapport aux efforts que nous avons déployésIl a souligné que « la signature d’accords avec des éditeurs de presse pour payer la reprise de leur contenu sur le moteur de recherche ». Le groupe soutiendra son argumentation dans les semaines à venir, a ajouté un porte-parole. Selon nos informations, Google France fait appel de plein droit contre la décision de l’autorité de la concurrence et pas seulement contre le montant de l’amende.
Cependant, le recours n’est pas pendant, et ne gèle donc pas le paiement de 500 millions d’euros d’amende par Google.
«Google ne semble pas accepter la loi telle qu’elle a été adoptée. Cependant, il n’appartient pas à l’opérateur de rejeter ou de réécrire la loi Isabel de Silva, chef de l’Autorité de la concurrence, a réprimé en juillet. L’autorité accuse le groupe de ne pas avoir respecté les mesures provisoires qu’il avait imposées en avril 2020 à la demande de grandes familles de la presse qui n’avaient alors pas pu négocier avec le géant américain.
Google prétend avoir corrigé ses erreurs
L’autorité a également pointé plusieurs manquements de Google dans ses discussions avec les éditeurs. Il avait refusé de négocier avec les agences de presse et aussi avec des titres qui n’étaient pas reconnus comme « d’information politique et publique », comme le sport ou la presse féminine. Elle a d’abord collecté des conventions signées avec différents médias, dont Le Figaro, l’organisation des droits voisins et des redevances associées à un nouveau service baptisé News Showcase. Il ne fournissait pas aux éditeurs toutes les données dont ils avaient besoin pour estimer le nombre de droits connexes qu’ils pouvaient revendiquer.
Début septembre, Google France affirmait avoir corrigé ces lacunes. « Nous avons étendu notre offre à environ 1 200 éditeurs de journaux, modifié certains aspects de nos contrats et partagé les données qui nous sont demandées pour nous conformer à la décision de l’Autorité de la concurrence.», fait référence à Sébastien Missoffe. « Nous reconnaissons les droits des voisins et restons déterminés à signer des accords en France.»
La presse française est divisée en trois fronts pour les négociations avec Google : l’Alliance pour le journalisme d’information publique, qui fédère la presse d’information nationale et régionale ; L’Agence France-Presse, les syndicats de la presse magazine, la presse professionnelle et la presse indépendante en ligne vont créer leur propre organisation de gestion collective.
Au cours de l’été, des échanges officieux avec Google France ont eu lieu. Selon la décision de l’autorité de la concurrence, le groupe américain dispose de deux mois pour conclure des contrats respectant les ordres émis par l’autorité, une fois les négociations officiellement lancées. En cas de non-respect, il percevra une pénalité pouvant aller jusqu’à 900 000 euros par jour et par courtier. Un atout dont disposent les éditeurs de presse en cas d’échec des discussions.
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