HALLOWEEN – Le 31 octobre à la tombée de la nuit, de petites créatures frapperont sans doute à votre porte. Pour fêter Halloween ce dimanche 31 octobre, ils seront déguisés en sorciers ou soldats de jeu de calmar, composés selon les qualités artistiques de leurs parents, ils chanteront une chanson (soyez patients) et vous demanderont des douceurs.
Quelle épreuve pour les enfants ! Cette cérémonie, si différente de Noël où il faut être beaucoup plus actif pour obtenir des récompenses, est-elle intéressante pour l’enfant ? En plus de la joie de ramasser des bonbons gratuits et d’affronter la peur de la nuit et des monstres, Halloween est une façon joyeuse de vaincre la timidité et de prendre confiance en soi.
Surmontez votre timidité
« Apprendre à socialiser », explique le psychiatre et psychothérapeute. Christine Barois, interviewé par Le HuffPost. « Le rituel d’Halloween invite l’enfant à sortir » sa zone de confort pour demander quelque chose à un adulte inconnu, dans une maison inconnue.
Devant ces portes closes, que l’enfant espère ouvrir avec des visages amicaux, il est amené à user de ses moyens pour déjouer sa gêne.
Pour Catherine Verdier, psychologue, psychothérapeute et analyste, spécialiste de l’enfance et de l’adolescence, « Non seulement il faut frapper à la porte, même si les parents ne sont pas loin, mais il faut aussi parler à quelqu’un et parfois chanter une chanson. C’est encore plus dur. Mon conseil? Évitez d’avoir les enfants seuls tant que la personne dans les escaliers ne vous souhaite pas la bienvenue. Et il vaut mieux venir en groupe, les enfants surmonteront plus facilement leur timidité », précise-t-elle. « Même s’il y en a deux, cela peut suffire », ajoute la psychologue.
Construisez votre confiance
Halloween est un outil intéressant du point de vue de la confiance en soi, qui est, selon Catherine Verdier, « la capacité à réaliser quelque chose même quand il y a beaucoup d’obstacles, et même quand on sait qu’on peut échouer ». « Cérémonial », poursuit le psychologue, « signifie se tenir droit, regarder les gens dans les yeux et avoir une voix suffisamment forte pour être entendu. un méchant est derrière la porte ? – et la peur de se tromper. Et oui, il faut faire face à l’adulte, défier son regard et son jugement. Surmonter ces peurs forme de petites victoires. L’enfant se sent fier d’avoir surmonté les obstacles et la récompense en bonbons dépend de l’effort fourni.
Pour la psychiatre Christine Barois, la confiance en soi est « la croyance en sa capacité à faire quelque chose ». À Halloween, dit-elle, « cette confiance ne viendra pas tant que la fête ne sera pas terminée ». Selon le psychiatre :s’adresser à des adultes qui ne sont pas parents ou enseignants élargit le cercle des « adultes » avec lesquels l’enfant peut entretenir des relations sûres et amicales autour du thème d’Halloween.
Apprendre la tempérance avec des bonbons ?
De plus, et si Halloween était le moyen d’améliorer sa relation avec les bonbons ? En les voyant dans son petit panier, nombreux et scintillants, il est tentant de s’en contenter, mais les enfants peuvent aussi envisager de contrôler leurs compulsions et de les manger petit à petit. C’est le point de vue de la psychiatre Christine Barois : « Halloween est un bon moment pour apprendre » retarder le plaisir. La tempérance, c’est savoir attendre et ne pas vouloir tout tout de suite. C’est une façon d’apprendre à se contrôler. »
De son côté, la psychologue Catherine Verdier n’est pas si optimiste. « Quand les enfants reçoivent de tels bonbons », explique-t-elle, « ils les mangent tous en même temps, ils se précipitent. Certains en ont plus que d’autres, ils les échangent avec des frères et sœurs plus jeunes, pour avoir le meilleur. Je doute que nous puissions leur apprendre à gérer leur stock ici, après tout c’est la fête et les parents sont complices !
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