Joséphine Baker honorée au Panthéon de Paris


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30.11.2021 21:57, — Imprimer l’article Envoyer un e-mail

Paris (AP) – Jusqu’à 2000 invités ont pris part à la cérémonie d’entrée du cercueil de la danseuse, chanteuse et résistante américano-française Joséphine Baker (1906-1975) au Panthéon de Paris.

Charlie Chaplin félicite Joséphine Baker après son apparition au Moulin Rouge en 1953. Photo : - / AP Photo File / dpa
Charlie Chaplin félicite Joséphine Baker après son apparition au Moulin Rouge en 1953. Photo : – / AP Photo File / dpa

La cérémonie d’une heure et demie a été présidée par le président français Emmanuel Macron, qui a reconnu Baker comme un combattant courageux et toujours joyeux. En citoyenne libre, elle s’est battue avec dignité et détermination. Sa principale préoccupation était l’égalité pour tous, a déclaré le chef de l’Etat dans son discours.

Enveloppé du drapeau français et recouvert de ses cinq médailles - le cercueil de Joséphine Baker.  Crédit photo : Christophe Ena/AP/dpa
Enveloppé du drapeau français et recouvert de ses cinq médailles – le cercueil de Joséphine Baker. Crédit photo : Christophe Ena/AP/dpa

Première femme noire au Panthéon

Joséphine Baker lors de son apparition avec le spectacle « Paris, mes Amours » à l'Olympia Music Hall en 1957. Photo : - / AP Photo File / dpa
Joséphine Baker lors de son apparition avec le spectacle « Paris, mes Amours » à l’Olympia Music Hall en 1957. Photo : – / AP Photo File / dpa

Baker est la première femme noire à reposer dans le temple de la gloire de la nation française. Macron a déclaré qu’elle emménageait au Panthéon parce qu’elle aimait la France et, en tant qu’Américaine, était plus française que française. Elle est devenue l’incarnation de l’esprit français. Au Panthéon, prévu à l’origine comme église, se trouvent d’importants représentants du pays tels que Victor Hugo, Émile Zola et Voltaire. Ils comprennent 75 hommes et seulement cinq autres femmes.

Joséphine Baker retrouve sa dernière demeure au Panthéon de Paris.  Crédit photo : Christophe Ena/AP/dpa
Joséphine Baker retrouve sa dernière demeure au Panthéon de Paris. Crédit photo : Christophe Ena/AP/dpa

Ce n’est pas la dépouille mortelle de Baker qui a été transférée au Panthéon, mais un cercueil avec de la terre – de sa ville natale Saint-Louis (USA), de Paris, des jardins du palais des Milandes en Dordogne, où Baker a vécu pendant 20 ans, et de Monaco où elle a été enterrée.

Une grande photo de Joséphine Baker sur le tapis rouge qui mène au Panthéon.  Crédit photo : Christophe Ena/AP/dpa
Une grande photo de Joséphine Baker sur le tapis rouge qui mène au Panthéon. Crédit photo : Christophe Ena/AP/dpa

Ses enfants voulaient que leur véritable tombe reste dans le petit état de la Côte d’Azur, où elle repose au cimetière naval avec son cinquième et dernier mari et son fils Moïse. Baker avait adopté douze enfants d’origines et de religions différentes comme symboles de tolérance.

Joséphine Baker à son arrivée dans le port de New York à bord du paquebot français Liberté en 1950. Photo : - / AP Photo FILE / dpa
Joséphine Baker à son arrivée dans le port de New York à bord du paquebot français Liberté en 1950. Photo : – / AP Photo FILE / dpa

« Jazz chaud »

Un cercueil est entré solennellement au Panthéon de Paris.  A l'intérieur, cependant, ne sont pas les restes de Baker, mais de la terre.  Photo : Sarah Meyssonnier / Reuters Pool / AP / dpa
Un cercueil est entré solennellement au Panthéon de Paris. A l’intérieur, cependant, ne sont pas les restes de Baker, mais de la terre. Photo : Sarah Meyssonnier / Reuters Pool / AP / dpa

La danseuse et chanteuse est devenue connue comme la personnification de « Jazz Hot » et pour sa façon sauvage de danser. Elle est considérée comme l’une des stars du spectacle les plus importantes du 20e siècle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a d’abord travaillé pour la Croix-Rouge. Puis elle a joué un rôle important dans la résistance contre les occupants, la Résistance. Pour cela, elle a reçu, entre autres, l’ordre de la Légion d’honneur française. Elle s’est ensuite battue contre le racisme aux côtés de Martin Luther King.

L’une de leurs chansons les plus réussies, « J’ai deux amours », a été entendue lors de la cérémonie. Il s’agit des deux amours de Baker : son pays et Paris.

© dpa-infocom, dpa : 211129-99-187232 / 6

Marceline Desjardins

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