Munich (Afp) – Un procès constitutionnel intenté par Berlin contre la détention de porcs en cage a indigné le gouvernement de l’État de Munich. La ministre de l’Agriculture Michaela Kaniber a accusé jeudi le Sénat rouge-rouge-vert de la capitale d’avoir chassé l’élevage d’animaux d’Allemagne. « La conséquence serait que la viande serait alors produite à l’étranger avec des normes de bien-être animal inférieures et importée en Allemagne de manière préjudiciable », a déclaré le politicien de la CSU. « L’avancée montre que le SPD, les Verts et la gauche à Berlin ont depuis longtemps radié nos agriculteurs. »
Le différend porte sur le bien-être des animaux, mais le fond est les difficultés financières actuelles de nombreux éleveurs de porcs. L’année dernière, les Länder ont convenu au Conseil fédéral d’interdire les soi-disant stands de caisse après une période de transition de huit ans. Il s’agit de cases étroites ressemblant à des cages dans lesquelles les animaux n’ont pratiquement pas de place pour se déplacer. Berlin avait déjà déposé une plainte à Karlsruhe en 2019 contre les conditions d’élevage des porcs et a maintenant élargi cette demande dans le but de renverser le compromis du Conseil fédéral.
La période de transition de huit ans vise à donner aux agriculteurs le temps nécessaire pour investir dans de nouvelles écuries. Le politicien de la CSU, Kaniber, craint maintenant qu’encore plus d’éleveurs de porcs qu’avant n’abandonnent, de sorte qu’en conséquence davantage de viande pourrait être importée en Allemagne.
« Le fait que l’état de Berlin, avec même pas 50 fermes, fermes de poneys et zoos pour enfants, conteste la décision du Conseil fédéral au moyen d’une plainte de révision de la norme, n’a rien à voir avec une politique honnête pour moi, mais plutôt avec populisme », a-t-elle déclaré. « Manger la currywurst au kiosque, mais ne pas penser qu’elle devra peut-être être importée à l’avenir, ce n’est pas une politique agricole durable. »