Les rues des villes françaises se sont à nouveau remplies de manifestants. C’est la sixième journée d’action contre les plans de réforme du président Emmanuel Macron, les syndicats continuent de s’opposer au relèvement de l’âge de la retraite à 64 ans. « Nous sommes épuisés, nous ne voulons plus travailler. »
De Nancy à Bordeaux, et de Lyon à Nantes, partout en France, les raffineries sont à l’arrêt et les écoles restent fermées. Le trafic ferroviaire international s’est également largement arrêté et une autoroute au nord de Paris a été la proie de barrages routiers. Cependant, les désagréments que cela entraîne sont tolérés par de nombreux Français.
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Le plus grand événement a lieu à Paris. Le leader de la plus grande fédération syndicale, la CFDT, Laurent Berger, parle déjà d’une participation historique, avec au moins 20 % de manifestants en plus qu’au 31 janvier. Deux millions de Français sont descendus dans la rue ce jour-là. Les syndicats ont annoncé que les grèves pourraient se poursuivre pendant des jours jusqu’à ce que les plans de réforme soient écartés.
La question est de savoir si les réformes auront lieu. Macron n’a actuellement pas la majorité au parlement. Il peut compter sur le soutien d’une partie du parti conservateur Les Républicains. En cas de revers, il pourrait même user de son pouvoir constitutionnel pour échapper au vote parlementaire.
Selon la Première ministre Élisabeth Borne, les réformes sont en tout cas indispensables. « Nous comprenons les implications de ce changement de loi, mais c’est une mesure nécessaire pour assurer la viabilité du système. »
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