L'Assemblée nationale a voté hier soir en faveur d'une loi sur l'immigration du parti d'Emmanuel Macron. La loi a été adoptée avec 349 voix pour et 186 voix contre.
« Victoire idéologique » pour Le Pen
Le Rassemblement National de droite radicale de Marine le Pen a également soutenu le projet de loi, le qualifiant même de « victoire idéologique ».
Cette loi suscite de nombreuses critiques au sein du parti du président Macron, qui a lui-même élaboré le projet de loi. En effet, son ministre de la Santé Aurélien Rousseau hier soir, selon le journal français Le Figaro a présenté sa démission.
On ne sait pas encore si cette démission sera acceptée. D'autres ministres du gouvernement Macron envisageraient également de démissionner, selon les médias français.
Une politique migratoire plus stricte
La loi approuvée hier soir est en préparation depuis près d'un an et rend la politique migratoire de la France considérablement plus stricte. Par exemple, les immigrés doivent attendre plus longtemps avant d'avoir droit aux allocations et allocations et il devient plus difficile pour les enfants de parents étrangers d'obtenir la nationalité française.
Les personnes ayant une double nationalité reconnues coupables d'un délit risquent de perdre leur passeport français. Les migrants peuvent également être expulsés plus rapidement si l’on soupçonne qu’ils sont dangereux.
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a admis hier soir que le projet de loi qu'il avait approuvé allait à l'encontre de la Constitution sur un certain nombre de points. Un tribunal examinera donc toujours la loi et certains changements peuvent encore être apportés.
Voté la semaine dernière
La semaine dernière, le projet de loi a été rejeté en masse, après quoi Darmanin a proposé sa démission. Cela n’a pas été accepté par Macron et une commission a été créée pour guider la loi au Parlement avec des compromis. La loi n’était plus débattue sur le fond, mais seulement votée.
La raison pour laquelle Macron voulait que la loi entre en vigueur à tout prix est, selon… Médias français les élections européennes qui auront lieu l'année prochaine. Il veut montrer aux électeurs qu'il peut lui aussi réduire l'afflux de demandeurs d'asile et qu'ils ne sont pas obligés de voter pour la radicale Le Pen. Son parti se porte bien dans les sondages.
Macron devrait donner aujourd’hui une interview télévisée à propos de la nouvelle loi.