Avec l'achat de 80 millions de doses de vaccin, la France a pris la décision de lancer effectivement dès cet automne la vaccination préventive des canards contre la grippe aviaire. C'est ce que rapporte le ministère néerlandais de l'Agriculture, de la Nature et de la Qualité alimentaire.
Alors que la grippe aviaire est devenue un problème persistant sur le continent européen et que les mesures de biosécurité ne peuvent contenir correctement le risque, la vaccination préventive contre la grippe aviaire est devenue nécessaire, selon le gouvernement français. C'est pourquoi c'était a décidé de mener des essais sur le terrain en 2022 avec le vaccin contre la grippe aviaire chez les canards.
Les essais sur le terrain ont été réalisés et évalués avec succès, et une stratégie de vaccination a été élaborée et approuvée. La vaccination deviendra en principe obligatoire à partir du 1er octobre pour tous les canards de chair élevés commercialement en France ; l'exception concerne les entreprises possédant des animaux reproducteurs (si elles exportent également) ; les autres volailles ne sont pas encore vaccinées.
Soutien international
La France a créé un soutien international pour la vaccination contre la grippe aviaire et l'acceptation des (produits issus) d'animaux vaccinés, a noté le ministère néerlandais de l'Agriculture, de la Nature et de la Qualité alimentaire. « Par exemple, les conclusions du Conseil sur la vaccination contre la grippe aviaire ont été adoptées à Bruxelles au Conseil de l'Agriculture (Conseil des ministres de l'Agriculture de l'UE), les ordres du jour et les discussions ont eu lieu lors de la dernière Assemblée générale de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE). , et Des discussions bilatérales ont eu lieu avec une vingtaine de pays tiers vers lesquels la France exporte des produits avicoles. La France a également travaillé en étroite collaboration avec les Pays-Bas dans ce domaine.
Néanmoins, selon notre propre LNV, la fermeture des frontières des (produits) volailles françaises dans un nombre (limité) de pays est prise en compte. « Mais ce risque est considéré comme acceptable par le gouvernement français. La filière avicole française s'en inquiète certainement, notamment en matière d'élevage (génétique).
Vaccin allemand
La France a choisi la société allemande Boehringer Ingelheim pour fournir 80 millions de doses de vaccin pour canards à l'automne, a-t-on annoncé le 12 juillet. Selon le ministère de l'Agriculture, la campagne de vaccination débutera en octobre et durera six mois. Chaque canard reçoit deux doses de vaccin.
À la mi-avril, le gouvernement a publié un appel d'offres « pour une première commande » pouvant aller jusqu'à 80 millions de doses de vaccin autorisé pour les canards (canards à chair). Trois sociétés ont répondu présentes : l'allemand Boehringer Ingelheim, le français Ceva Santé Animale et Zoetis France, filiale de l'américain Zoetis.
La demande de Zoetis a été « jugée irrecevable » car le vaccin n'est autorisé que pour les canards laqués, qui ne sont pas couverts par l'appel d'offres, a indiqué le ministère français. Le gouvernement a déclaré qu'il préférait l'enregistrement de Boehringer Ingelheim car celui-ci pouvait répondre à toutes les exigences. La société française Ceva a indiqué qu'elle était « très surprise par ces propos du ministère ».
Financement non disponible
Quant au financement de la campagne de vaccination et de la surveillance, il a été convenu que le gouvernement couvrirait 85 pour cent des coûts totaux de la campagne de vaccination. La contribution du monde des affaires reste donc modeste. Cela a fait l'objet de longues négociations entre le secteur et le gouvernement.
En attendant, une grande attention sera à nouveau portée cet été aux mesures de biosécurité. Cela inclut de limiter la densité de canards dans certaines régions. Cela concerne notamment la Vendée, où aucun nouveau canard ne serait imposé du 3 juillet jusqu'en octobre.