La France en reprise, portée par la consommation et les exportations (+ 11 %)

Les données du deuxième trimestre attestent d’un rebond du PIB meilleur qu’estimé. La reprise économique à Paris se poursuivra à + 5,3% également en 2022. La politique économique du gouvernement se concentre sur un plan de relance de l’offre de 100 milliards, contre un déficit de 9,4% et sur la dette publique qui a atteint 120% du PIB . Défaillances et faillites en hausse avec la fin du moratoire (+ 8 %).

La France accélère la reprise. Au deuxième trimestre le PIB français a augmenté de 1,1%. Ceci a été certifié par l’institut français de statistique – Insee – qui a revu à la hausse l’estimation initiale de + 0,9%. Le nouveau chiffre intervient après la stabilité atteinte au premier trimestre (-0,1%) qui anticipait le prochain bond. L’activité économique au cours des trois premiers mois a été soutenue par un rebond modeste des dépenses d’investissement et de la consommation privée. Alors que le taux de croissance au deuxième trimestre de cette année a été affecté par les mesures de confinement mondiales imposées en avril, l’assouplissement progressif de ces restrictions en mai et juin, couplé au processus de vaccination, a conduit au rebond déjà souligné aujourd’hui mais qui sera renforcé au second semestre. Aussi le taux d’inflation en août, il a enregistré une hausse de 0,6% en mensuel et de 1,9% en tendance, confirmant la tendance actuelle.

Selon Économie d’Oxford, l’économie française devrait croître de 5,4% en 2021, après une forte contraction de 8,2 % en 2020. La reprise économique sera principalement tirée par la demande intérieure. Tant la consommation que l’investissement des ménages augmenteront respectivement de 3% et 10,5%, l’investissement des entreprises bénéficiant des importantes mesures de relance en cours. Alors que la consommation publique réelle augmentera de 4,7 %, les exportations devraient rebondir de 11%, après une contraction de plus de 16 % en 2020. L’inflation augmentera de 1,5 % cette année, grâce à la reprise économique et à la hausse des prix de l’énergie.

Depuis le début de la pandémie, le gouvernement français a lancé mesures de relance massives pour soutenir à la fois les consommateurs et les entreprises, comme un fonds de solidarité pour aider les PME et les micro-entrepreneurs, un grand programme de prêts garantis par l’État (PGE) et des mesures facilitant l’instauration de moratoires sur la dette et sur le paiement des loyers. En 2022, l’économie française devrait croître de 5,3 %, avec de nouveaux investissements et des exportations en hausse (respectivement + 4,5 % et + 9 %). La consommation privée devrait croître de 6,7%. Comme en 2021, le pouvoir d’achat des ménages sera soutenu par l’épargne accumulée pendant le confinement. Cependant, la hausse du chômage (jusqu’à 9,2 %, contre 8,3 % en 2021 et 7,8 % en 2020) pourrait freiner la consommation privée.

En raison des mesures de relance et de l’impact négatif de la pandémie sur les recettes fiscales, le déficit budgétaire français augmenté à 9,4 % du PIB en 2020. Avec des dépenses publiques supplémentaires pour soutenir l’économie en 2021-2022, un autre déficit de près de 9 % du PIB est attendu cette année, suivi d’un déficit de 6 % du PIB. , 5% du PIB l’année prochaine.

Actuellement, le programme de politique économique du gouvernement se concentre sur la mise en œuvre d’un plan de relance de l’offre égal à 100 milliards d’euros (dont 40 milliards de Fonds de relance UE). Le plan de relance vise principalement à relancer le secteur industriel en augmentant la compétitivité et les investissements dans la numérisation et l’écologie, tandis qu’un autre pilier est le renforcement de la cohésion sociale et territoriale, y compris la création d’emplois. Cette année la dette publique passera à près de 120 %, le troisième ratio dette/PIB le plus élevé de la zone euro après la Grèce et l’Italie et, à court terme, le gouvernement continuera de privilégier la croissance économique à la consolidation budgétaire. Ceci est facilité par le fait que la Banque centrale européenne soutient indirectement les finances publiques de la France avec sa politique monétaire extraordinairement accommodante. La BCE s’est engagée à acheter des actifs dans le cadre du PEPP, qui a été augmenté et prolongé en décembre dernier. La BCE achètera jusqu’à 1,85 billion d’euros d’obligations jusqu’en mars 2022 et réinvestira les paiements du principal jusqu’à la fin de 2023. Cela maintiendra les coûts de financement à un niveau bas pour le moment et offrira aux gouvernements de la zone euro une certaine marge pour augmenter les émissions de dette.

Atradiusenfin, il souligne comment, malgré la forte contraction économique de 2020, faillites d’entreprises Les français ont diminué de 39 % sur une base annuelle, à 31 200 cas. Selon Banque de France, les faillites d’entreprises ont diminué de 35 % entre avril 2020 et avril 2021. Cette baisse est principalement due au moratoire temporaire sur les faillites et à un soutien fiscal important. Alors qu’un moratoire sur l’obligation de déposer des documents d’insolvabilité a expiré fin août 2020, des mesures de relance massives pour soutenir les entreprises ont maintenu les données sur l’insolvabilité à un faible niveau. Avec l’expiration ou la réduction des aides fiscales, les faillites d’entreprises devraient à nouveau augmenter vers la fin de cette année. En outre, si l’on considère la croissance cumulée des défaillances entre 2019 et 2021, les faillites d’entreprises françaises devraient augmenter de 8 %, avec une nouvelle augmentation des défaillances attendue en 2022.

Campion Roussel

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