« Les plus dangereux, individuellement et en équipe. La France est la plus forte du monde, ce sont les Champions du Monde. Il suffit de regarder où ils jouent, les clubs où jouent les joueurs » : le « vieux Gascon » Luis Enrique, après rempli de compliments à la veille de l’équipe nationale de Roberto Mancini, a été répété la veille de la finale de la Ligue des Nations, prévu demain soir à 20h45 à Milan, dans le décor de San Siro, face aux transalpins. Peut-être de manière propitiatoire, étant donné que la demi-finale contre le Azzurri, plus probable en vue Qatar : l’Espagne est sans doute l’équipe la plus futuriste parmi les meilleurs d’Europe mais pour cette raison aussi les plus jeunes et donc les plus à risque d’inexpérience. Le coach le sait bien et essaie de mettre la pression sur les autres.
PRE-TACTIQUE MONDIALE ET STYLE ITALIEN – Pré-tactique dans une clé mondiale donc, plus que pour le match de demain : La France, l’Espagne, l’Italie et la Belgique seront parmi les favoris et s’affronteront également en championnat du monde. Les compliments de Luis Enrique, qui a « ciré les cheveux » aux champions du monde, dénotent un grand respect pour les transalpins mais aussi un petit jab vers l’équipe nationale de Roberto Mancini, juste loué et vaincu, oui, mais avec un homme de moins de 42′ et sans la voir souffrir comme cela s’est produit en demi-finale européenne l’été dernier. L’Espagne reste probablement plus fort d’un point de vue technique, ainsi que la France du trio Griezmann-Mbappé-Benzema, mais quand le résultat comptait le plus, c’était le nôtre.
JOURS DE REPOS ET LE MODÈLE MANCINI : LA FLÈCHE DE DESCHAMPS – Peut-être pour cette raison aussi, une demi-heure après la conférence des coachs Furies rouges, le technicien de Bleus Didier Deschamps n’a pas recueilli les propos de son collègue pour lui rendre la flatterie mais a visant à la provocation, soulignant comment les rivaux ont eu un jour de repos de plus et un transfert en moins à effectuer, lancer une petite fouille au moment où on lui a demandé comment il jouerait demain, que ce soit toujours parier sur la défense à 3 ou revenir à cela à 4: « Je pourrais prendre parti comme l’Italie, nous voyons. Les jours de repos ? Il vaut mieux en avoir quatre au lieu de trois, on risquait aussi des prolongations. Ensuite, ils sont restés à Milan, cela pourrait avoir un effet. Nous devons récupérer, aucune excuse n’est nécessaire, mais l’Espagne peut avoir un avantage. «
LES RESSORTISSANTS SUR LES TRACES DES CLUBS – Les escarmouches à longue distance entre les puissances européennes ont déjà commencé. Deschamps, comme le vieux renard qu’il est. voulait préciser que le modèle Mancini pour atteler les Espagnols a très bien fonctionné en demi-finale à Wembley et tout aussi bien mercredi dernier, jusqu’à l’expulsion de Bonucci, de quoi avoir en tête l’idée de le proposer à nouveau : demain soir on verra si ce sera comme ça e reviendra donc à une arrière-garde plus couverte, ou s’il pariera encore sur Theo Hernandez et Pavard très grand, comme lors du match victorieux contre la Belgique. Ce qui est sûr, c’est que, en décembre prochain, si les prémisses sont celles-ci, nous en verrons de bonnes : équipes nationales et entraîneurs au niveau des clubs même en ce qui concerne les escarmouches et les petites provocations à des fins compétitives, elles ne sont plus une chimère. Et Dieu merci.
@LeDigio89