Les caméras, soutenues par l’intelligence artificielle (IA), sont capables de reconnaître les comportements suspects. Ils peuvent entre autres repérer les bagages abandonnés et déclencher des alarmes en cas d’afflux soudain de personnes.
La semaine dernière, une quarantaine de parlementaires européens – majoritairement de gauche – ont appelé leurs collègues français à voter contre le projet de loi. Dans une lettre, ils ont prévenu qu’avec cette loi, la France « créerait un précédent de surveillance jamais vu auparavant en Europe, sous prétexte des JO d’été ».
Certaines ONG, dont la française La Quadrature du Net et des groupes internationaux comme Amnesty International et Access Now, ont également pointé les dangers de ces caméras. Outre les problèmes de confidentialité qu’elles pourraient poser, les caméras pourraient également entrer en conflit avec la législation européenne sur l’intelligence artificielle. Cette loi est actuellement sur la table à Bruxelles et pourrait limiter la surveillance biométrique.
Mais selon le gouvernement français, les caméras de surveillance IA sont nécessaires pour garantir la sécurité des millions de touristes et de sportifs attendus à Paris l’année prochaine. Les législateurs du parti du président Emmanuel Macron ont affirmé lors des débats que des caméras d’intelligence artificielle auraient pu empêcher l’attentat terroriste de Nice de 2016 en repérant le camion avant qu’il ne puisse pénétrer dans la foule.
L’inquiétude est grande depuis le coin gauche. Selon eux, la surveillance de masse par IA est sans précédent dans les sociétés démocratiques et menace les libertés civiles. De plus, ils craignent également que cette mesure temporaire ne devienne permanente après les Jeux.
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