Paris reste impliqué dans la lutte contre le terrorisme dans toute la région, a précisé le ministère de la Défense. Il s’agit de combattre ensemble les groupes terroristes dans la zone sahélienne. Ils voulaient établir un islam radical dans toute l’Afrique de l’Ouest et porter atteinte aux droits humains.

Début juin, la France a temporairement suspendu ses opérations militaires conjointes avec le Mali et a exigé des garanties pour une transition politique après le dernier coup d’État. Le ministère a maintenant clairement indiqué que ces assurances étaient en place. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’ancienne puissance coloniale du Mali y sera à nouveau impliquée militairement.

Deux renversements en succession rapprochée

Lors d’un deuxième coup d’État en moins de neuf mois, le puissant colonel de l’armée malienne Assimi Goita a renversé le gouvernement civil de transition avec le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane à la fin du mois de mai. La procédure a été condamnée internationalement. Les États-Unis ont suspendu leur soutien aux forces de sécurité maliennes et la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a suspendu l’adhésion du Mali.

Le Mali et la France jouent un rôle crucial dans la lutte contre les djihadistes au Sahel. La France compte environ 5 100 militaires stationnés dans le cadre de sa mission « Barkhane » au Mali, au Tchad, au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie. Le 10 juin, le chef de l’Etat français Emmanuel Macron a annoncé la fin de l’opération « Barkhane » sans donner de calendrier précis.

La Bundeswehr est impliquée dans une mission de stabilisation de l’ONU au Mali et dans la mission de formation de l’UE EUTM. Les opérations au Mali sont considérées comme particulièrement dangereuses et la situation est instable. À la fin du mois dernier seulement, un kamikaze au nord-est de la ville de Gao a attaqué une patrouille avec une voiture piégée. 13 soldats de l’ONU ont été blessés, douze Allemands et un Belge.

haz / jj (dpa, afp)