Dans la soirée du 13 novembre 2015, la France a été frappée par une série de terrorisme que le pays n’avait jamais connu dans cette sévérité. Des islamistes ont tiré sur la foule dans la salle de concert du Bataclan à Paris, et un autre groupe d’assaillants a tiré sur des invités dans des bars et des restaurants. Devant le Stade de France, trois kamikazes se sont fait exploser lors d’un match de football entre les équipes nationales de France et d’Allemagne. Au total, 130 personnes sont mortes et 350 autres ont été blessées.
Le processus d’attaque qui débute ce mercredi est également historique. Au Palais de justice de Paris, une nouvelle salle a été construite pour le procès et un jury séparé a été nommé. Au moins 145 jours de négociations sont prévus.
Les procureurs ont inculpé 20 personnes d’implication présumée, dont le seul assassin survivant, Salah Abdeslam. Près de 1 800 co-plaignants se sont joints.
La vision de la sécurité intérieure a fondamentalement changé
Le traitement judiciaire des attentats revendiqués par la milice terroriste État islamique confronte les Français à un traumatisme national en année électorale qui continue d’avoir des effets politiques près de six ans plus tard. Après son élection en 2017, le président Emmanuel Macron a levé l’état d’urgence en raison de la menace terroriste, mais le regard sur la sécurité intérieure a fondamentalement changé. Des militaires lourdement armés en plus des patrouilles policières à travers le pays dans le cadre de l’« Opération Sentinelle ».
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Le processus de neuf mois chevauchera l’élection présidentielle du printemps 2022. Jusqu’à présent, le public français s’est principalement concentré sur la mémoire des victimes et la lourde tâche de la justice – mais il n’est pas exclu que le populiste de droite Rassemblement National von Marine Le Pen peut le faire Procédure dans la campagne électorale. La majorité des assaillants du 13 novembre avaient emprunté les routes des réfugiés pour venir en Europe depuis la Syrie.
« Nous n’étions pas préparés, un événement comme le Bataclan semblait impensable », a déclaré l’ancien député Georges Fenech du parti bourgeois-conservateur Les Républicains de la radio Europe 1. Fenech a dirigé la commission d’enquête parlementaire après les attentats, qui dans son rapport final un certain nombre de modifications recommandées à l’architecture de sécurité française.
Début du procès de l’attentat de la salle de concert du Bataclan
Après l’enquête politique, le traitement judiciaire est « très important pour que les victimes et leurs familles laissent le chagrin derrière elles », a déclaré Fenech. Il s’agit aussi de demander des comptes aux responsables. Les suspects mis en cause aux côtés d’Abdeslam étaient des complices « sans lesquels les attentats n’auraient pu avoir lieu ».
Le chef présumé de la cellule terroriste franco-belge, Abdelhamid Abaaoud, a été tué quelques jours après les attentats lors d’une rafle dans la banlieue parisienne de Saint-Denis. L’assassin survivant Abdeslam a été arrêté dans le quartier bruxellois de Molenbeek en mars 2016 ; un tribunal belge l’a condamné à 20 ans de prison pour tentative de meurtre par un policier. Lors du procès à Paris, il risque la réclusion à perpétuité.
Deux jours juste pour appeler tous les co-plaignants
Les 19 autres accusés auraient participé à la préparation des attentats ou auraient aidé Abdeslam à s’échapper. Six d’entre eux sont jugés par contumace. Cinq seraient morts dans des combats et des frappes aériennes en Syrie, et un est emprisonné en Turquie.
Les médias français parlent d’un « processus du siècle ». Compte tenu du grand intérêt et des nombreux proches des victimes, la procédure sera transférée de la salle d’audience à une dizaine d’autres salles du Palais de Justice. Au début du procès, deux jours sont réservés pour convoquer tous les codemandeurs. Vendredi, le président Jean-Louis Peries lira l’acte d’accusation.
Les survivants et les proches des victimes devraient avoir leur mot à dire dans le procès devant l’accusé. Pendant cinq semaines jusqu’à fin octobre, environ 300 d’entre eux sont censés décrire leurs expériences pendant une demi-heure, 14 déclarations de ce type sont prévues pour chaque jour de négociation. Le président François Hollande, qui était en fonction lors des attentats, est également appelé à témoigner, et sa déposition est prévue le 10 novembre. Les plaidoiries pourraient avoir lieu début avril 2022, et un verdict est attendu fin mai.
Les autorités de sécurité en France craignent que des islamistes radicaux ne tentent de commettre un nouvel attentat pendant le procès. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a mis en garde contre une « menace terroriste accrue » cet été et a appelé à la vigilance.
Suite: La loi contre l’islam radical met Macron dans l’embarras
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