L’organisme français de protection de la vie privée oblige la société américaine de reconnaissance faciale à supprimer toutes les données des résidents français.
L’organisation française de protection de la vie privée Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) le rapporte dans un communiqué communiqué de presse, quoi par site technique Tech Crunch a été ramassé. Clearview AI aurait commis plusieurs violations de la législation européenne sur la protection de la vie privée. Par conséquent, la CNIL demande à Clearview de supprimer toutes les données des citoyens français de ses systèmes. L’entreprise disposerait de deux mois pour le faire.
L’organisme de surveillance aurait recueilli plusieurs plaintes depuis mai 2020. Il a alors lancé une enquête, qui montre désormais que l’entreprise américaine a commis deux violations de la législation GDPR. La société collecterait et utiliserait des données biométriques sans base légale, et ce sans le consentement des utilisateurs.
En outre, l’entreprise limiterait également l’accès des utilisateurs individuels à leurs propres données. Ces utilisateurs doivent également envoyer plusieurs demandes avant d’obtenir une réponse. Si Clearview n’est pas d’accord avec les exigences de la CNIL, des amendes pouvant aller jusqu’à 20 millions d’euros suivront.
Zone grise ?
Clearview AI fournit un logiciel de reconnaissance faciale pour les forces de l’ordre. L’entreprise récupère des photos en ligne sur les réseaux sociaux et les stocke dans une base de données. Il possèderait déjà 10 milliards d’images. Les services de police et de renseignement peuvent ensuite utiliser ces données pour retrouver des personnes. Clearview elle-même continue d’affirmer qu’elle ne collecte que des images accessibles au grand public.
D’ailleurs, la France n’est pas le premier pays à s’en prendre à Clearview AI. L’Australie a également déjà demandé à l’entreprise de supprimer les données des résidents australiens de sa plateforme. Des mesures similaires ont été prises au Canada et au Royaume-Uni. En mai de cette année, plusieurs organisations européennes de protection de la vie privée se sont également concentrées sur Clearview AI. Ils estiment également que la manière dont Clearview AI collecte ses données ne respecte pas la législation européenne. La CNIL elle-même a déjà partagé ses recherches avec d’autres services. Cela signifie donc que d’autres pays européens suivront bientôt l’exemple français.
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