Le gouvernement français souhaite déployer un système expérimental d’IA. Un algorithme doit détecter automatiquement les « comportements suspects » via des milliers de caméras. Les problèmes tels que les bagages abandonnés et les bousculades émergentes de grands groupes de public seraient automatiquement signalés. Le plan controversé a été approuvé par la majorité du Parlement français, rapporte Politique.
Seule la plus haute juridiction française pourrait arrêter ces projets. Un groupe de 40 membres du Parlement européen s'est opposé à ce projet la semaine dernière par courrier électronique. lettre ouverte. « La France crée un précédent jamais vu en Europe, sous couvert des Jeux Olympiques », préviennent des hommes politiques issus de groupes majoritairement de gauche tels que les Verts/Alliance libre européenne, l'Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates et le Groupe de gauche en Europe. le Parlement européen – GUE.
« Les attaques auraient pu être évitées »
Des groupes comme Amnesty International avaient déjà critiqué les projets de surveillance français. Outre les préoccupations concernant la vie privée des citoyens, il est également fait référence à la loi européenne sur l'intelligence artificielle. Ces règles sont encore en préparation, mais visent spécifiquement à limiter et à réglementer la surveillance dite biométrique, basée par exemple sur la reconnaissance faciale automatique.
Les membres du parti au pouvoir du président français Macron citent l'attentat tragique de Nice en 2016. Puis un homme a foncé avec un camion dans une foule nombreuse ; selon les partisans des caméras IA, les algorithmes auraient pu voir le camion à temps.
« Le temporaire devient vite permanent »
L'opposition de gauche en France s'inquiète des conséquences sur les libertés civiles. Et même si les mesures ne visent désormais que les Jeux Olympiques, les opposants craignent que les mesures temporaires ne deviennent permanentes. Cela s'est produit, par exemple, lorsque la Chine a accueilli les Jeux Olympiques. De nouvelles mesures temporaires ont été testées, mais n’ont plus jamais été supprimées.
Malgré ces projets controversés, peu de députés français se sont finalement présentés pour voter sur les propositions : 73 des 577 membres de la chambre basse. La France a autre chose en tête, avec les violentes manifestations qui ont suivi le relèvement controversé de l'âge de la retraite.