La France, puissance coloniale au Niger jusqu’en 1960, n’a pas précisé si elle apporterait également un soutien militaire en cas d’intervention militaire de la CEDEAO au Niger. « L’avenir du Niger et la stabilité de toute la région sont en jeu », a déclaré samedi la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna après avoir rencontré le Premier ministre nigérien déchu Ouhoumoudou Mahamadou à Paris. Mahamadou n’était pas au Niger lorsque les militaires ont pris le pouvoir fin juillet et ont emprisonné le président Mohamed Bazoum.
Jeudi, la junte nigérienne a annoncé qu’elle mettrait fin à sa coopération militaire avec la France. La France dispose de plus d’un millier de soldats au Niger pour aider à combattre les groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique dans la région du Sahel. Le ministre Colonna a déclaré samedi à la chaîne française RFI que les militaires resteraient néanmoins pour le moment au Niger.
Selon le ministre, le stationnement des militaires a été convenu avec les « autorités nigériennes légitimes », destituées par les putschistes. Le gouvernement déchu est le seul reconnu par la France, a déclaré Colonna. Selon Colonna, la situation des soldats français encore présents dans ce pays africain est actuellement calme.