Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, est à Pékin pour renforcer les liens, au moment où de nombreux autres pays remettent en question leurs relations avec la Chine. « Vous voyez que la France veut faire certaines choses par elle-même », déclare Stefan de Vries, correspondant Europe. « Et cela convient bien à la Chine. »
« Une relation plus équilibrée avec la Chine. » Selon le ministre des Finances Le Maire, c’est ce que recherche la France lors de sa visite dans le pays. Il s’est entretenu dans la capitale Pékin avec, entre autres, le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.
Selon le correspondant Europe Stefan de Vries, Paris souhaite devenir plus indépendante de la Chine dans certains secteurs stratégiques, mais en même temps coopérer plus étroitement, par exemple dans le domaine de la transition énergétique et de la révolution technologique. Le pays est partagé.
La France estime qu’il n’est pas judicieux de rompre purement et simplement les liens avec la Chine. « Et à terme, Paris veut pouvoir continuer à vendre des produits français en Chine. »
À contre-courant
Avec ce rapprochement, la France nage à contre-courant, car de nombreux pays européens remettent en question leur relation avec la Chine. L’Italie, le seul pays à avoir conclu un accord avec la Chine dans le cadre de la Nouvelle Route de la Soie, souhaite se retirer de cet accord. L’Allemagne a appelé les entreprises à examiner d’un œil critique leur présence en Chine et, dans certains cas, à la réduire.
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En fin de compte, c’est l’UE qui conclut les accords commerciaux avec la Chine, estime De Vries. « Mais vous voyez que la France va désormais aussi faire certaines choses seule autour de l’Union. » Selon le correspondant, une telle division européenne convient bien à la Chine, car elle prospère grâce à la tactique « diviser pour régner ». « Et la France peut aussi montrer qu’elle est toujours une superpuissance économique et qu’elle ose tracer sa propre voie. »
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