Le battage médiatique autour de l’intelligence artificielle (IA) se répand en Europe. Mistral AI, une nouvelle société française, a un fort vent de dos. À peine un mois après sa création, 105 millions d’euros de capital d’amorçage ont été injectés dans l’entreprise depuis Paris. Sans avoir fabriqué un seul produit, la startup vaut 240 millions d’euros.
Les noms derrière Mistral AI, anciens chercheurs de Google et la société mère de Facebook, Meta, ont suffi à susciter l’intérêt des investisseurs. Co-fondateur et ‘Président’ de Mistral AI, Arthur Mensch, vient de la filiale de Google DeepMind.
Entre autres, la famille belge Boël, qui a créé des usines en 1880 et finance une série d’entreprises technologiques telles que Collibra via Sofina, investit de l’argent dans Mistral AI. Le milliardaire français Xavier Niel, connu de l’opérateur de téléphonie mobile et fournisseur d’accès Internet Iliad (marque Free) est également de la partie. L’ancien PDG de Google, Eric Schmidt, est également présent. Lightspeed Venture Partners, qui a également investi dans Stability AI, a mené le cycle d’investissement.
Ces investisseurs pensent que l’Europe a une chance de rejoindre la course à l’IA menée par les États-Unis et la Chine. La France en particulier a des ambitions. Mistral AI est considéré comme un précurseur dans le paysage européen de l’IA. L’entreprise parisienne affirme vouloir développer « les meilleurs modèles d’IA générative » et rivaliser avec OpenAI.
Les investisseurs adorent les entreprises d’IA. En partie pour cette raison, la technologie est le seul secteur qui fait grimper les prix à Wall Street. La capitalisation boursière du fabricant de puces AI Nvidia a franchi hier la barre des mille milliards de dollars. Nvidia devient ainsi la septième entreprise américaine à atteindre un tel statut. Depuis le début de l’année, le cours de l’action Nvidia a augmenté de 181 %.