Il est difficile de nier que l’amour entre la France et l’Egypte n’a pas été et n’est pas réciproque, mais surtout depuis combien de temps il s’en souvient avec une grande ironie. Le monde diplomatique.
En 2014, le président français Hollande avait vendu quatre corvettes Gowind au président égyptien pour un milliard d’euros. Inutile de dire que la réaction quotidienne Le Figaro elle était enthousiasmée par ce succès.
Mais les amours entre la France et l’Egypte n’ont certainement pas pris fin en 2014 : en février 2015, en effet, la France a signé d’autres contrats pour près de 5 milliards d’euros, vendant 24 combattants Rafale. En août 2015, le président égyptien renforce son partenariat militaire avec la France : il exprime son intérêt pour deux porte-hélicoptères que la France aurait dû vendre à la Russie, une vente qu’il n’a pas pu conclure, également en raison de la pression américaine. concernant la position offensive russe contre l’Ukraine. Ce sont les porte-hélicoptères Sébastopol et Vladivostok.
Naturellement, l’annulation de ce contrat avec la Russie a contraint la France à rembourser la vente ratée avec le montant record de 949 millions d’euros. Un chiffre qui sera payé par l’Egypte pour 950 millions d’euros. Quant à la primauté du droit et des mœurs, les phrases du ministre français des Affaires étrangères seront absolument éloquentes : « Le développement de la démocratie vient après la sécurité. La sécurité est d’abord nécessaire, pour être sûr, plus tard, pour engager son pays vers une stratégie positive ». Il ne faut donc pas s’étonner lorsque l’Egypte a acheté 30 nouveaux chasseurs Rafale français en mai dernier pour 3,75 milliards d’euros, induisant une nouvelle fois Le Figaro d’applaudir cet énième succès commercial côté français.
Mais il y a quand même un aspect d’ordre financier, pour ainsi dire, que le site d’investigation français Divulguer il a révélé : « La Direction générale du Trésor, le ministère de l’Économie, des Finances et du Redressement se sont engagés à garantir, à hauteur de 80 %, les emprunts bancaires que Le Caire a dû souscrire pour acheter ces avions. Si l’Egypte, lourdement endettée, n’honore pas ses traités, c’est donc à la France – et donc à ses contribuables qui ignorent tout de cette clause discrète – la charge de la payer, pour un montant de plus de 3 milliards d’euros ». Et ils ont tous vécu heureux pour toujours.
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