Trois constructeurs de sous-marins étaient en lice pour remporter la commande : le français Naval Group, le suédois Saab et l'allemand TKMS. Saab de Suède a un partenariat avec le chantier naval néerlandais Damen.
Des années de voyage
Il s’agit de l’aboutissement d’un processus de plusieurs années. Les sous-marins français sont destinés à remplacer les quatre sous-marins actuels de la classe dite Morse. Après des années de querelles et de nouvelles exigences, un groupe de projet a évalué les offres soumises.
Selon des sources internes, une grande partie de la commande aboutira aux Pays-Bas. Certains acteurs évoquent un pourcentage de 40 pour cent. Naval Group entretient de bonnes relations avec différents fournisseurs maritimes néerlandais, comme Royal IHC, Van Halteren Defence ou encore Optics-11, spécialisé dans les sonars.
Le montant total de la commande n'est pas encore clair, mais pourrait facilement se rapprocher de 4 milliards.
Chantier naval néerlandais
En juillet dernier, les constructeurs ont été autorisés à soumettre leurs plans de construction et leurs prix. Finalement, le groupe de projet a opté pour le constructeur français. Ce serait le meilleur bateau au meilleur prix. Le sous-conseil ministériel a également accepté, selon des sources.
La Chambre des représentants doit encore approuver l'achat. Demain soir, un débat aura lieu au Parlement sur la décision à venir. « Ce sera un débat intéressant, car il y a fort à parier que les partisans de Damen tenteront d'empêcher le cabinet sortant de prendre une décision d'achat », estime le journaliste politique Fons Lambie.
« Percée dans un dossier de longue date »
« Le fait que le gouvernement choisisse la Marine française est une avancée dans un dossier en cours dans cet appel d'offres, mais aussi un choix qui sera politiquement critiqué », estime le journaliste politique Fons Lambie. « Les Pays-Bas ont désormais opté pour une entreprise publique française. Ils ont remporté l'appel d'offres, même après un lobbying au plus haut niveau. Mais divers partis politiques et administrateurs régionaux craignent une fuite de connaissances et d'emplois du constructeur naval néerlandais Damen. C'est pourquoi Le cabinet sortant a appliqué ces dernières semaines une politique industrielle à l'ancienne. Plusieurs nouvelles commandes ont déjà été annoncées pour Damen, comme la construction de frégates et de navires de transport, qui devraient soulager les souffrances de Damen.
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