Yeşilgöz a été réprimandée jeudi par plusieurs partis à la Chambre des représentants, dont son propre VVD. Ils sont déçus que la signature des Pays-Bas manque dans une lettre de lobbying de la France et de neuf autres pays à Bruxelles.
Cette semaine, la France, avec neuf autres États membres de l’UE, a écrit une lettre à la Commission européenne appelant à ce que l’énergie nucléaire soit incluse dans la soi-disant taxonomie. Cela donne à l’énergie nucléaire un label climatique pour bénéficier des financements verts. Les Français eux-mêmes consacrent quelque 30 milliards d’euros au développement du secteur de l’énergie nucléaire.
« Les Pays-Bas brillent par leur absence », a déclaré le député du VVD Silvio Erkens, qui avait auparavant réussi à réunir une large majorité parlementaire dans une motion stipulant que les Pays-Bas doivent rejoindre les Français.
« Les semaines à venir sont cruciales dans la prise de décision européenne sur l’énergie nucléaire. Le cabinet y renonce vraiment, malgré la volonté claire de la Chambre », a déclaré le libéral. Lors du débat de jeudi, une large majorité politique s’est à nouveau dégagée en faveur de l’ajout de l’énergie nucléaire au mix énergétique néerlandais. Outre VVD, CDA, PVV et JA21, Volt a également exprimé son soutien aux centrales nucléaires technologiquement avancées sans émissions de C02. GL et PvdA sont fermement contre, D66 n’est pas un partisan franc. Le député Raoul Boucke a fait profil bas sur ce point.
La secrétaire d’État Yeşilgöz a reconnu au cours du débat que, pour elle, l’énergie nucléaire s’inscrit également dans un « mix énergétique sain » aux Pays-Bas. Lors d’un conseil de l’énergie, qui sera ajouté à la fin de ce mois, le cabinet sortant exhortera donc toujours l’UE à prendre des « décisions rapides » pour davantage de nouvelles centrales nucléaires dans notre pays. Une délégation française se rendra également aux Pays-Bas fin octobre. « Envers l’UE et les Français nous serons très clairs », a promis Yeşilgöz.