Le célèbre cardinal De Rohan a rendu visite à Zeist | La cape

Reporter : Maarten Bos

La célèbre experte de la royauté Zeister et spécialiste de la France Anne Louis Cammenga raconte la visite du cardinal français Lodewijk René Eduard de Rohan à Zeist le 9 janvier 1795.

Anne Louis : « De Rohan était un émigré français. Il avait fui la Révolution française. Il était à Zeist avec les troupes anglaises qui voulaient utiliser les émigrés français pour reconquérir la France des révolutionnaires français. Il n’en est rien venu parce que les troupes révolutionnaires françaises ont occupé la République. Tous les Anglais ainsi que De Rohan durent fuir.

Dans sa jeunesse, De Rohan avait été une personne légère. Il vivait dans le luxe, et sa charge lui était tombée par filiation et non par mérite. Il était un véritable représentant de l’Ancien Régime, détesté par la France révolutionnaire. Et De Rohan a eu un grand scandale : l’Affaire du Collier. Qu’est-ce que c’était exactement ?

La reine française Marie-Antoinette détestait le cardinal parce qu’il avait autrefois insulté et moqué sa mère, l’impératrice autrichienne Marie-Thérèse. De Rohan pensait pouvoir sauver sa relation avec Maria Antoinette en achetant un collier coûteux d’une valeur de 1,6 million de livres françaises en son nom. Un imposteur avait dit au Rohan que la reine ne voulait rien de plus que d’obtenir ce collier. De Rohan a bêtement acheté ce collier au nom de Marie-Antoinette et l’a donné à l’escroc. Son complice l’a emmené à Londres et y a vendu le collier.

Les bijoutiers sont venus parler à la reine. Il n’en savait rien et était furieux contre le Rohan. Le cardinal a été arrêté mais acquitté six mois plus tard, également de lèse-majesté. Ce fut un coup dur pour la reine. Napoléon a dit plus tard que l’affaire du collier était la dernière poussée de la révolution. La réputation de Marie-Antoinette a été irrémédiablement endommagée.

Comment ça s’est passé avec le Rohan ? Il a fui la révolution en 1789 et était à Zeist en 1795. Il s’est enfui plus loin à Ettenheim en Allemagne. Il y mourut en 1803. Il dépensa tout son argent pour aider les prêtres français en exil. Dans les dernières années de sa vie, il a complètement changé. Dès lors, il mena une vie pieuse et simple. Un grand renversement intérieur s’est produit. Le pape Pie VI a encore vanté cette purification. Un contemporain a rapporté qu’il n’avait jamais vu personne mourir aussi paisiblement et avec dignité que De Rohan.

Campion Roussel

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